Selon le ministère de la santé palestinien, le bilan depuis 2000 est plutôt catastrophique. 36 travailleurs de la santé ont été tués et 447 blessés. 375 attaques ont été perpétrées contre des centres de santé, 383 contre des ambulances. 129 patients sont morts en étant bloqués par les checkpoints où les soldats israéliens leur bloquaient le passage. La situation est dramatique, spécialement pour les femmes enceintes. Près de 70 femmes ont donné naissance à ces checkpoints. 39 enfants sont morts dans ces conditions inacceptables.
Présentement en Cisjordanie, le territoire est paralysé et bloqué par plus de 100 checkpoints permanents, auxquels s’ajoutent des blocages temporaires et mobiles. Lorsque la construction du Mur sera complétée, environ 33% des villages de la Cisjordanie n’auront pas un accès libre et direct au système de santé.
Souvent, les ambulances palestiniennes transportant des patients ne sont pas autorisées à traverser les checkpoints. Les patients sont forcés d’être transférés dans des ambulances israéliennes à des coûts exorbitants (de $100 à $175 dollars). Environ 50% des Palestiniens de Cisjordanie vivent sous le seuil de la pauvreté à moins de $2 dollars par jour.
D’après les études du Bureau palestinien des statistiques, 86% des familles ont été forcées de diminuer leurs dépenses en alimentations et 66% ont également réduit leurs soins de santé. 46% des Palestiniens ont moins de 14 ans. Dans le camp de réfugiés de Dheisheh en banlieue de Bethléem où vivent 13 000 personnes, les ONG estiment que plus de 95% des enfants souffrent de problèmes psycho-médicaux-sociaux. Par exemple, plusieurs ont des problèmes oculaires. Mais 60% des familles n’ont pas les moyens de payer des verres de correction à leurs enfants.