Cette rubrique contient des textes de références jugés pertinent pour nos lecteurs mais dont l’auteur n’est pas attaché à Alternatives.
Félix Tshisekedi est officiellement devenu le cinquième président de la République démocratique du Congo (RDC) ce jeudi. Les défis seront nombreux et difficiles à surmonter pour le nouveau président, qui devra partager le pouvoir avec une coalition pro-Kabila ultra majoritaire qui pilotera sans doute le futur gouvernement.
Samir Amin vient de s’éteindre à près de 87 ans. Au-delà de son engagement continu, dès les années 1960, en faveur des peuples du tiers-monde, prolongé dans les années 1990-2000 par sa participation inébranlable à l’altermondialisme, Samir Amin fut un théoricien de premier plan. Reportons-nous dans cette période de l’après-guerre, où la croissance économique des pays capitalistes avancés fait les « beaux jours » des Trente Glorieuses : en arrière-plan, c’est la période des luttes anticoloniales où les peuples jusqu’alors dominés économiquement, politiquement et culturellement secouent le joug qui les opprime.
Depuis qu’il est président, Donald Trump a insulté tous ceux ou presque à qui il a eu affaire. Seuls semblent faire exception les membres de sa famille proche. Ceux-là ne sont pas insultés, mais seulement ignorés lorsqu’ils sont en disgrâce. Trump a aussi insulté à peu près chaque État de la planète, sauf peut-être Israël.
Aurora Muriente Pastrana, est membre du Mouvement indépendantiste national Hostosien de Porto Rico (MINH), une organisation politique de gauche qui se dédie à la lutte pour l’indépendance et la souveraineté nationale de Porto Rico, les luttes sociales, la défense des droits des travailleurs et des droits humains. Elle explique pourquoi on doit continuer à parler de “colonialisme” à propos de Porto Rico, étant donné que le président élu aux États-Unis gouverne l’île sans que la colonie participe à son élection.
Pendant quinze jours, les journaux et télévisions européens ont braqué leurs projecteurs sur le Brésil, pour commenter l’assassinat de Marielle Franco, une militante du PSOL [1], qui était devenue, à Rio de Janeiro, le symbole de la lutte pour le respect des droits de la communauté afro-brésilienne et le défenseur exemplaire de la population du « Complexo da Maré » [2]. En effet, ses dénonciations continuelles des activités paramilitaires des « Milicias » [3], des violences de la police et des abus des unités spéciales de la Police Fédérale, mettaient en cause les liens occultes existant dans l’État de Rio de Janeiro entre le pouvoir, les patrons, et les groupes paramilitaires.
Comme c’était une femme, et même très belle, les journalistes ont préféré les aspects personnels, la plupart du temps immortalisés par de splendides photos. Les grands médias sont ainsi parvenus à créer un personnage, sans cependant dire qu’il s’agit d’une militante historique du PSOL. C’est ainsi que la « grande presse » a pu ne pas expliquer pourquoi Marielle Franco avait choisi de militer au PSOL et non dans le PT de l’ex-président Lula, ou dans le PDT de Brizola ou dans le PSB !
Le 28 mars, le gouvernement équatorien confirmait avoir rendu Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, incommunicable en représailles contre un tweet dans lequel Assange avait comparé l’arrestation du président de la Catalogne Carles Puigdemont en Allemagne à la demande du gouvernement espagnol, à l’arrestation en 1940 du président catalan Lluis Companys par la Gestapo. Companys fut déporté vers l’Espagne et exécuté par le gouvernement fasciste de Franco.
EN OCCIDENT IL Y A BIEN LONGTEMPS QUE LA GAUCHE N‘OSE PLUS PARLER DE DÉMOCRATISER LA PROPRIÉTÉ DES MÉDIAS. LES GRANDS GROUPES PRIVÉS IMPOSENT LEUR IMAGE DU MONDE AU SERVICE PUBLIC ET… BALISENT L’IMAGINAIRE DE LA GAUCHE. COMME LE VENEZUELA CONSTRUIT UNE DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE ET BAT LES RECORDS EN NOMBRE D’ÉLECTIONS, LES GRANDS MÉDIAS PERSONNALISENT LE PROCESSUS : « CHAVEZ CECI », « MADURO CELA », « POPULISTE », « DICTATEUR », « IRANIEN ». CECI EST LE JOURNAL D’UNE RÉVOLUTION, AUX ANTIPODES DE L’AFP OU DE REUTERS.
Que nous réserve l’avenir, si Marine Le Pen remporte l’élection présidentielle ? Pour s’en faire une idée, il peut être utile de regarder du côté de nos voisins Hongrois et Polonais, qui ont porté au pouvoir des forces nationalistes. Au sein même de l’Union européenne, Viktor Orban et le parti des frères Kaczynski bâtissent, loi après loi, des régimes qui se dirigent d’un pas assuré vers l’autoritarisme : contrôle de la justice, de la presse et de l’art par le gouvernement, attaques contre les ONG, racisme et xénophobie d’État, remises en cause des libertés et droits fondamentaux... Deux gouvernements, hongrois et polonais, que les députés FN au Parlement européen ne manquent jamais de défendre.
Le contexte sécuritaire qui est celui de l’Europe aujourd’hui ne fait pas que des malheureux, notamment du côté des firmes qui se sont spécialisées dans la sécurité et la surveillance. Parmi celles-ci, la britannique G4S, à laquelle de nombreux gouvernements sous-traitent leurs basses œuvres, depuis la gestion des prisons jusqu’à la déportation des migrants. Le nouveau monde « trumpien » dans lequel nous vivons va-t-elle lui permettre de retrouver la santé financière, alors qu’elle avait été éclaboussée par de nombreux scandales ?
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