Capitalisme

Depuis son déclenchement fin 2019, la pandémie de Covid-19 a donné lieu à une gestion d’apparence désordonnée, voire chaotique, de la part de l’ensemble des gouvernements, quelles qu’aient été leurs options, d’ailleurs changeantes, en la matière. Cette allure est généralement mise sur le compte, selon le cas, de leur inexpérience, de leur amateurisme, de leur imprévoyance, de leur incurie voire de leur cynisme, tous facteurs qui se sont en effet conjugués à des degrés divers la plupart du temps. Cependant, la généralité même de cette situation conduit à soupçonner la présence de facteurs plus (...)
En friche depuis une vingtaine d’année, l’immense terrain vague situé à l’Est du quartier Hochelaga-Maisonneuve fait la joie des promeneurs et promeneuses, des familles et de leurs apprenti.e.s explorateur.trice.s urbain.e.s, des sportif.ve.s et de leurs chiens. Composé de divers terrains et habitats à la végétation abondante (boisés, friches), le terrain vague est un refuge pour les habitant.e.s du quartier comme pour les monarques, les renards et les cerfs, aperçus au détour d’un sentier ou entre les rails abandonnés. En 2016, une partie de ce territoire en friche a été (...)

Le nouveau rapport « Pandora Papers » sur le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale montre comment le légal et l’illégal se combinent pour cacher le phénomène de l’exploitation et du pillage des biens communs aux mains du capital transnational.


Épisode 2. Féministes Pluriel·les est notre nouveau balado créé et animé en collectif qui aborde une diversité de récits, de savoirs et de solidarités autour des luttes, des actions et des approches féministes et intersectionnelles.

Lors de son lancement il y a dix ans, le programme allemand Industrie 4.0 promettait une quatrième révolution industrielle qui changerait notre façon de travailler. Sa mise en œuvre répond à des impératifs capitalistes très anciens : utiliser des technologies permettant d’économiser du travail non pas pour réduire la charge de travail, mais pour soumettre les employés à une discipline de travail encore plus stricte.

Covid-19, meurtre de Samuel Paty, campagnes électorales, complot… les exemples ne manquent pas où les usages internet font recette. Les échanges, les dénonciations, les calomnies, les appels au meurtre, les droits de circulation, les achats, le travail, se passent désormais « en ligne ». Les cours de l’Éducation nationale ou de l’enseignement supérieur, mais aussi les cours de yoga ou de danse, la diffusion d’un rapport ou la prise de contacts, les réunions professionnelles et militantes, les messes, les consultations médicales, les ventes, le visionnage de films, se font prioritairement « en (...)

En décembre 2014, l’Assemblée générale de l’ONU a proclamé dans sa Résolution 68/237 la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2015-2024). Cette Décennie aurait dû avoir pour but d’encourager les États à éradiquer les injustices sociales produites par l’histoire et de lutter contre le racisme basé sur la race, les préjugés et les discriminations raciales dont les personnes d’ascendance africaine et les Africains sont toujours victimes. Cela aurait aussi été l’occasion de mettre en discussion et en acte la question des réparations. Mais une fois de plus, cela a été impossible ; pourtant, en décembre dernier, certains Etats semblaient prêts à proposer une résolution sur les réparations. Pour l’instant, rien n’a bougé [1]…

David Graeber est mort à l’âge de 59 ans [1]. Auteur de renom et militant anarchiste, il laisse derrière lui un grand nombre d’écrits, principalement campés en anthropologie économique et politique. À l’automne 2010, le Royaume-Uni tout entier était tourné vers les luttes étudiantes qui tentaient de s’opposer à une hausse massive des frais de scolarité que venait d’imposer le gouvernement conservateur de David Cameron [2]. Des contestations juridiques bloqueront la réforme jusqu’en 2012 [3]. En février 2011, j’ai décidé d’écrire à David Graeber de manière un peu impulsive, pour lui demander son (...)
Lorsque j’essaie d’interpréter, de comprendre et d’analyser le flux quotidien des informations, j’ai tendance à situer ce qui se passe dans le contexte de deux modèles distincts, mais qui s’entrecroisent du fonctionnement du capitalisme. Le premier niveau est une cartographie des contradictions internes de la circulation et de l’accumulation du capital alors que la valeur monétaire circule à la recherche de profit à travers les différents « moments » (comme l’appelle Marx) de production, réalisation (consommation), distribution et réinvestissement. Il s’agit d’un modèle de l’économie capitaliste (...)

Les révoltes paysannes consécutives à la peste du 14e siècle ont mis un terme à l’ère féodale. Le capitalisme subira-t-il le même sort dans l’après-COVID 19 ?

La situation Une pandémie est par définition une question mondiale, une question globale. Cette pandémie n’est pas la première, y compris dans la période récente. Comment expliquer, alors même que le nombre de décès est relativement faible par rapport aux autres causes de la mortalité des sociétés, l’effet de stupeur qu’elle provoque et qui se traduit par un fait à peine croyable : un tiers de la population mondiale est confiné et toutes les activités habituelles sont suspendues, en attente indéterminée. Certes les épidémies bouleversent les situations, elles rappellent la fragilité de la (...)
Le manque d’éthique, incarnée par les grandes entreprises, dirige une grande partie de l’économie canadienne. Du mépris flagrant démontré par le secteur extractif envers l’environnement et les droits humains à la fabrication de systèmes et de composants d’armes utilisés pour la guerre au Yémen, le Canada profite de la destruction et des conflits. Au cours des dernières années, un nouveau secteur a gagné du terrain dans l’économie canadienne. Le nombre de start-ups technologiques et de laboratoires de recherche travaillant au développement de l’intelligence artificielle croît à un rythme (...)

« Restructurer » sa dette, c’est déclarer à ses créanciers : « Mille pardons ! je vous dois autant mais il ne me reste que beaucoup moins, je peux vous offrir ce que j’ai en caisse mais je ne peux guère faire mieux ! » ; s’ils acceptent, la dette est dite « restructurée ».

Le Forum Economique Mondial qui s’est tenu à Davos regroupe les puissants de ce monde autour de ce gigantesque défi posé à nos sociétés : la quatrième révolution industrielle. Celle des robots. Et l’humain dans tout cela ? Nos « maîtres du monde » - qui ont décidé d’améliorer notre vie par une économie ultralibérale et mondialisée - ont glosé ces derniers jours à Davos sur les défis d’une croissance stagnante voire même négative. Alors qu’une nouvelle crise boursière s’annonce, que les pays émergents sont en pleine stagnation économique, que les inégalités sont encore plus grandes qu’avant et que la (...)
Les riches et les pauvres mangent-ils la même chose ? Est-ce que nos revenus déterminent notre alimentation ? Aujourd’hui, qui est en surpoids ? Bien souvent, et dans certains cercles, l’appel en faveur d’une nourriture saine et bonne pour la santé est considéré avec dédain, comme une mode » « chic », « hippie » ou « flower power ». La réalité est très différente de ce que ces commentaires à courte vue suggèrent. Défendre une alimentation écologique, paysanne et locale est très « révolutionnaire ». Si nous y regardons de plus près, nous voyons comment le modèle agricole actuel est déterminé par les (...)
Des mouvements sociaux comme La Via Campesina, OilWatch International, Global Forest Coalition, Migrants Rights International, Indigenous Environmental Network, Grassroots Global Justice Alliance, Attac France et plus de 330 organisations (1), représentant plus de 200 millions de personnes dans le monde, notamment des paysans et des petits agriculteurs, des populations indigènes, des migrant-e-s, des travailleur-se-s, des femmes, des personnes de couleur, des militants pour la justice climatique et environnementale, dénoncent l’emprise du secteur privé et des multinationales sur le (...)
Alors que la mondialisation, depuis le début de la crise économique de 2008, montre des signes de faiblesse, notamment par les inégalités qu’elle engendre et par la grave crise écologique que le monde traverse, certains-es ont une idée bien différente de ce que pourrait être le système économique et social mondial. Un système basé sur la coopération, l’écologie et la justice sociale, plutôt que sur la production et la croissance infinie. Ces personnes sont les adeptes de la décroissance. Et si leur discours parait utopique, ils et elles voient en ces temps de crise économique un incroyable moyen (...)
Plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté contre l’austérité et le remboursement d’une dette jugée « odieuse », à Madrid le 22 mars. Trois ans après le « mouvement des indignés », collectifs citoyens, syndicats et partis de gauche ont réussi à s’unir pour « le droit à une vie digne pour tous ». La mobilisation réussira-t-elle à dépasser les dissensions et les nombreuses défiances vis-à-vis des organisations traditionnelles ? Une grève générale se prépare pour avril. C’est une mobilisation sans précédent dans l’histoire de la démocratie espagnole. Près de deux millions de personnes, (...)
Une invasion à grande échelle est en train de se dérouler en Afrique. Les Etats-Unis sont en train de déployer des troupes dans 35 pays africains, en commençant par la Libye, le Soudan, l’Algérie et le Niger. Signalée par l’agence de presse Associated Press le jour de Noël, cette information était absente de la plupart des médias anglo-américains. L’invasion n’a pratiquement rien à voir avec « l’Islamisme », et presque tout à voir avec la mainmise sur les ressources, notamment les minerais, et une rivalité croissante avec la Chine. Contrairement à la Chine, les Etats-Unis et leurs alliés sont (...)
Mouvement Occupy, hausse des droits de scolarité, crise des dettes européennes, creusement des inégalités... Depuis déjà plusieurs années, nombreux sont les penseurs à avoir mis en lumière certains maux associés au capitalisme financier. Avec Par-dessus le marché ! : Réflexions critiques sur le capitalisme, Francis Dupuis-Déri se donne pour mission de dresser le bilan des principales critiques auxquelles le capitalisme est de nos jours confronté. Par-dessus le marché ! est en fait un recueil de textes qui ont été présentés lors du colloque « Capitalisme/anticapitalisme », tenu à l’Université (...)
Il y a toujours un temps de retard entre le vote des traités ou des lois, leur mise en œuvre et la perception qu’en ont ensuite les citoyens. C’est la loi du genre, mais cela peut aussi être une tactique délibérée pour avancer masqué dans des domaines sensibles. C’est effectivement ce qui s’est passé avec la plupart des décisions européennes de libéralisation tous azimuts, dont on n’a mesuré les effets désastreux que bien longtemps après leur adoption. La quasi totalité des responsables politiques se réclamant de la gauche de gouvernement le savent parfaitement, mais rares sont ceux disposés à (...)
La dernière entourloupette budgétaire du gouvernement Harper a probablement réussi à tromper l’opinion encore une fois. Tout le monde voulait entendre que la situation n’était pas si pire et qu’on en pourrait s’en sortir, avec un peu d’efforts et un peu de chance ! Nos médias berlusconisés l’ont dit sur tous les tons, « il faut se serrer la ceinture, mais pas trop ». Même l’opposition, au-delà de ses critiques de circonstances, se résigne à la chose. En réalité, le Canada, comme les autres pays capitalistes, reste profondément enfoncé dans une crise structurelle, qui va bien au-delà des turbulences (...)
De nombreux économistes, philosophes, politiques, imaginent et préconisent diverses solutions susceptibles d’améliorer le sort des pauvres, en dénonçant avec force la politique conduite par nos chers dirigeants. Étonnés, parfois scandalisés par les conséquences de certaines réformes ou mesures entreprises, ils mettent souvent en garde contre celles-ci, qui à leurs yeux vont favoriser l’extension de la misère et permettre l’enrichissement de ceux qui sont déjà riches. Ces gens-là parlent d’erreurs politiques, d’aberrations économiques, d’absence de morale ou d’aveuglement, et s’instaure peu à peu (...)

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