Nous avons puisé nos exemples aux quatre coins de la planète, au Nord comme au Sud. Nous les avons voulus aussi variés que possible. Les uns touchent des millions de citadins. Les autres concernent seulement quelques centaines de personnes. Et tous ne sont pas parfaits. Avec le recul, certains pourraient même se révéler de cuisants échecs. Mais l’ensemble donne un aperçu des efforts que déploie déjà l’humanité pour rendre les grandes villes plus « habitables ».
Et ci c’était finalement de la ville que renaissait le politique ? Notez que je dis bien le politique, et non la politique. La politique, on sait assez ce que c’est : elle est l’affaire de professionnels, faisant carrière dans des partis et se disputant l’honneur de nous représenter. Cette manière de faire les transforme et nous transforme.
Pour l’auteur Mike Davis, l’actuelle explosion de la population urbaine constitue une époque cruciale de l’Histoire, au même titre que la révolution industrielle. Davis rappelle qu’en 2060, la population de la planète devrait atteindre 10 milliards de personnes. D’ici là, 95 % des nouveaux habitants de la planète naîtront dans une ville du Sud, et la majorité d’entre eux grandiront dans un bidonville.
Chronique Ariane Émond
L’avenir se décide, et se dessine, en ville. Pas juste parce que plus de 85 % de la population y vit déjà, et que la force du nombre en impose toujours. Surtout parce que les rapports de force et de solidarité se tissent souvent sur le terrain de jeux urbain : au conseil d’administration des entreprises, dans les officines gouvernementales, au cœur des regroupements associatifs, dans les universités et autres grands forums où l’on brasse des idées, analyse le présent et tire parfois les leçons pour demain.
On s’en doute, la mondialisation ne sert pas l’urbanisation dans les pays du Sud. Dans le numéro du printemps 2007 de la revue trimestrielle Alternatives Sud, six auteurs dissèquent les rapports complexes entre l’urbanisation et la mondialisation débridée dans les mégalopoles des pays en voie de développement.
À la veille du 4e Sommet Citoyen, qui se déroulera du 1er au 3 juin à Montréal, deux faits capitaux doivent être considérés. Primo, pour la première fois, la majorité de l’humanité vit maintenant dans des villes. Le processus d’urbanisation semble irréversible. Secundo, un nombre important d’analystes de l’urbanisation et de l’histoire des villes ont déterminé, depuis quelques décennies, que la croissance économique est principalement générée dans des villes ou dans des régions urbaines métropolitaines.
Le quatrième Sommet citoyen se tiendra du 1er au 3 juin 2007, à l’Université du Québec à Montréal. L’une des organisatrices de l’événement résume ici les objectifs d’un sommet qui vise à rassembler plus de 500 personnes, depuis les simples citoyens jusqu’aux élus, en passant par les militants et tous ceux qui ont Montréal à coeur.
Le tramway va-t-il bientôt réapparaître dans les rues de nos villes ? Nos médias en parlent abondamment, en tout cas. Revenons sur un mystère qu’on n’évoque jamais, bien qu’il soit beaucoup plus intriguant et bien plus instructif que la résurrection du tramway : je veux parler du mystère de sa disparition.
Le 6 novembre, pour la première fois, l’ensemble des élections municipales de la province se tiendront en même temps, à l’exception de quatre villes. L’objectif de cette uniformisation est, selon le ministère des Affaires municipales et régionales, de « créer un temps fort autour de la vie démocratique municipale ». Avec plus de 50 % des maires élus par acclamation faute d’opposition on peut se demander si l’objectif, sera atteint pour 2005. Pourtant, ce ne sont pas les enjeux qui manquent.
La ville de Québec est depuis quelques semaines le lieu d’un grand théâtre burlesque. La pièce qui y est jouée pourrait aisément s’intituler La démocratie bafouée ou encore Allégorie du vide avec, pour rôles principaux, une candidate fantôme, trois candidats omniprésents derrière leurs innombrables affiches, et un cinquième, littéralement à l’arrière-scène. Les élections municipales dans la capitale voient s’affronter quatre figures politiques majeures sans qu’aucun n’ait de véritable programme électoral à proposer.
À moins d’un an des prochaines élections municipales, les rendez-vous manqués entre Montréal et la démocratisation s’additionnent. Comme en témoigne l’adoption récente par le conseil de ville du nouveau cadre électoral qui sera présentée le 1er décembre au ministère des Affaires municipales, du Sport et du Loisir.
Le 25 octobre, le conseil de ville de Montréal a adopté à l’unanimité une résolution importante concernant les services publics et les pouvoirs municipaux menacés par l’Accord général sur le commerce des services (AGCS). Le maire Gérald Tremblay a ainsi concrétisé l’engagement qu’il avait pris lors du 3e Sommet des citoyens sur l’avenir de Montréal, tenu en septembre.
Depuis la mise sur pied du budget participatif dans la ville de Porto Alegre au Brésil en 1990, les habitants de plus de 250 villes à travers le monde expérimentent aujourd’hui un tel projet. Montréal s’ajoutera-t-elle un jour à cette liste ? On en discutera fortement lors du Troisième Sommet des citoyens et citoyennes de Montréal qui se tiendra au Cégep du Vieux-Montréal du 17 au 19 septembre.
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