Turquie

L’Iran et la Turquie partagent une longue et riche histoire qui remonte à l’époque des empires perse et ottoman, et ces deux pays jouent encore un rôle géopolitique de premier plan au Moyen-Orient. J’ai discuté avec Vahid Yücesoy, doctorant en sciences politiques à l’Université de Montréal et spécialiste de la politique iranienne et turque, des principaux enjeux politiques de ces pays, en particulier en ce qui concerne la viabilité démocratique et les droits de la personne.

Quelques éléments essentiels pour comprendre la situation du Rojava et l’opération turque à Afrin Alors que des élections [1] s’organisaient dernièrement au Rojava, dans le nord de la Syrie, la Turquie vient de lancer une opération terrestre et aérienne dans le canton d’Afrin. Le président turc Recep Tayyip Erdogan ne souhaite pas que les Kurdes du PYD, qualifiés de "terroristes" par la Turquie, contrôlent l’ensemble de la frontière entre la Turquie et la Syrie [2]. Ces mêmes Kurdes qui, hier encore, soutenus par la coalition internationale, faisaient reculer Daech. Aujourd’hui, l’ONU reste (...)
Vendredi matin le 19 mai, des militants pour la paix se sont regroupés au Centre Saint-Pierre de Montréal afin de dénoncer l’intensification de la répression politique en Turquie coupable d’emprisonnement de plusieurs députés, maires et mairesses d’opposition, ainsi que l’intervention militaire du gouvernement turc en Syrie contre des communautés kurdes, déjà fragilisées par les attaques djihadistes de l’Armée islamiste. Une vidéo d’Évelyne Abitbol rend heureusement compte de cette conférence de presse, puisqu’elle a été boycottée par tous les médias officiels, y compris Radio-Canada et Le (...)
Ce 16 février 2017, au Palais de Justice de Dijarbakir, « capitale » de la région kurde de Turquie, la police est partout. C’est qu’on s’apprête à y juger une dangereuse « terroriste », Çaglar Demirel, co-présidente du groupe HDP (6 millions de voix, 3ème force politique du pays) au Parlement d’Ankara. Elle fut arrêtée en plein vote du budget, le 4 novembre dernier, comme le furent 28 autres députés de son groupe, parmi lesquels les deux co-présidents du parti, Selahattin Demirtas et Figen Yuksekdag . Une fois dans la salle d’audience, première surprise : l’accusée est absente. Elle s’exprimera (...)
Mardi le 1er novembre 2016, des militants et sympathisants de la dynamique populaire du Rojava (partie nord de la Syrie) ainsi que de la lutte kurde se sont regroupés dans un grand nombre de villes à travers le monde. Nous aussi, à Montréal, avons choisis d’exprimer notre soutien indéfectible, non seulement à la cause kurde en Syrie, mais à tous les peuples de cette région en lutte pour exercer leur souveraineté locale à travers les principes de la démocratie directe, de la justice sociale, de l’antiracisme, du féminisme et de l’écologie. Parce que ce mouvement progressiste incarne une (...)
Reprenant les politiques classiques de l’Etat turc, le gouvernement AKP de R.T. Erdogan s’est engagé dans une guerre totale contre les Kurdes. Les bombardements des villes et villages kurdes, les arrestations massives de politiciens kurdes et les massacres de civils ont atteint un niveau sans précédent. Parallèlement aux attaques militaires, le gouvernement turc a amplifié ses opérations contre les élus et les municipalités kurdes, manifestant par là son mépris absolu à l’égard de la volonté politique du peuple kurde. Plusieurs municipalités kurdes ont été occupées par la police, de nombreux (...)
Nos cher/ère frères et sœurs de Tunisie, Il n’y a pas très longtemps, vous avez créé une étincelle dans votre région qui s’est répandue partout rapidement, devenant le flambeau qui guide non seulement votre pays, mais aussi beaucoup d’autres vers un chemin où les régimes oppressifs ne sont plus tolérés. Cet essor a été fait au nom de la démocratie, de la liberté et des droits dont vous étiez privés. Vous avez été une inspiration et le monde vous a regardé mener votre pays vers un demain plus humain, plus signifié et plus libre. Aujourd’hui, en Turquie, nous vivons des moments très importants, marqués (...)
Au troisième jour de leur mouvement, les manifestants turcs ont maintenu dimanche la pression sur le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan en occupant la place Taksim d’Istanbul, tandis que de nouveaux incidents ont éclaté dans la capitale Ankara. Tout l’après-midi, des milliers de personnes ont envahi l’emblématique place du centre de la mégapole turque, désormais vide de toute présence policière après deux jours de violents incidents qui ont fait plusieurs centaines de blessés et provoqué l’arrestation de plus de mille manifestants dans toute la Turquie. Fers de lance du plus important (...)
Une semaine est passée depuis l’attaque de la flottille de la paix dans les eaux internationales – très - au large des côtes israéliennes. L’opération humanitaire a été interrompue par un coup de force militaire qui est, en droit, un acte de piraterie caractérisé. Ayant la forme d’une ONG : Opération Non Gouvernementale elle bénéficiait d’un soutien politique évident du gouvernement turc. La flottille était partie d’un port turc, avait fait escale dans un port de la République non reconnue de Chypre Nord et son principal navire arborait le pavillon turc qui avait récemment remplace son pavillon (...)

Le Parti de la justice et du développement et le Parti de l’action nationaliste présentent le port du voile à l’université comme un pas vers plus de liberté. Sont-ils réellement motivés par une si noble intention ?

Turkey’s military invasion into Northern Iraq hardly two weeks after the headscarf turmoil has left no doubt that the ruling Justice and Development party’s step towards democratization goes only as far as the headscarf law.

Depuis la fin octobre, l’armée turque a obtenu le feu vert pour intervenir au besoin dans le nord de l’Irak. Officiellement, le pays veut prévenir les raids des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sur son territoire. Mais Ankara poursuit peut-être d’autres objectifs un peu moins avouables.

Le 28 août 2007, la Turquie est devenue la première république laïque dirigée par un président islamiste. À cheval sur l’Europe et sur le Moyen-Orient, le pays de 72 millions d’habitants expérimente un étonnant cocktail où se mélange la démocratie, la laïcité et l’islam politique.

L’étau se resserre autour du gouvernement turc. Ébranlée par les émeutes sanglantes entre manifestants Kurdes et forces de l’ordre qui ont paralysé la ville de Diyarbakir à la mi-mars, l’administration du premier ministre, M. Recep Tayyip Erdogan, fait désormais face à une fronde sourde qui pourrait entraîner son renversement.

Coup de théâtre - aussi attendu qu’espéré - à Istanbul. Devant la vague d’indignation internationale, le procureur d’État a décidé de laisser tomber la poursuite de l’écrivain turc Orhan Pamuk. Son procès, qui devait commencer début février, n’aura finalement pas lieu. Il s’agit non seulement d’une victoire pour la liberté d’examiner l’histoire d’un œil critique, mais aussi d’un revers cinglant pour les tenants de la main dure en Turquie.

La Turquie devrait-elle ou non se joindre à l’Union européenne ? Les débats sont ouverts et font couler beaucoup d’encre. Caroline Bongrand nourrit la discussion à sa façon, tout en images, en odeurs et en couleurs. Son roman dévoile et décrit les contradictions de l’Empire ottoman du XVIIe siècle. Istanbul, anciennement Byzance puis Constantinople, construite en territoire européen et sise entre l’Orient et l’Occident, domine le détroit du Bosphore. Depuis sa création en 667 avant J.-C., la métropole a été dominée par les Grecs, les Romains et les Turcs. À la fin du XVe siècle, la ville (...)

La question de l’intégration de la Turquie à l’Union européenne se pose avec une angoisse grandissante à mesure que la date butoir du 17 décembre approche, tant au sein de l’Union qu’en Turquie même. Car c’est alors que le Conseil d’Europe donnera à Ankara soit une date ferme d’adhésion, soit une rebuffade historique aux conséquences imprévisibles.

Le statut d’allié d’une superpuissance n’est pas nécessairement de tout repos. La Turquie vient d’en faire la preuve. En votant fin septembre une résolution autorisant l’envoi de 10 000 soldats en Irak, à la demande expresse du régime de George Bush, le gouvernement turc a réussi, d’un seul coup, à dresser contre lui l’immense majorité de sa population.

La Turquie est une république centralisée. La capitale est Ankara et la langue officielle est le turc. La population est de 67,3 millions d’habitants, composée principalement de Turcs (90 %), de Kurdes (7 %) et d’Arabes (1,2 %). La principale religion est l’islam (98 %). Les deux tiers des musulmans sont de confession sunnite, le tiers, de confession chiite. Quelques dates : • 1923 : fondation de la république de Turquie. Mustafa Kemal devient président et exerce un pouvoir dictatorial, tentant de moderniser l’État. Il instaure la laïcité du pays. • 1952 : la Turquie devient membre de (...)

Fin 2002, le sommet européen de Copenhague a répondu de manière ambiguë à la demande d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne. Depuis l’Union est entrée dans la crise que l’on sait face à la volonté de guerre américaine en Irak et la Turquie s’est trouvée au coeur de la tourmente, notamment en ce qui la concerne, parce qu’elle a été l’objet de la première crise grave de l’OTAN depuis des années.

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