Souveraineté alimentaire

Le 17 avril est une date importante de mobilisations internationales pour la défense des revendications sociales, et contre la puissance hégémonique des gouvernements et des entreprises transnationales. Ces derniers usurpent les biens communs et répriment les droits que réclament millions de familles paysannes et indigènes dans leur lutte légitime pour la terre, l’eau et le territoire.

« Non seulement croyons-nous qu’un autre monde est nécessaire, les membres de La Vía Campesina construisent déjà un monde meilleur. »
Carlos Marentes, co-coordinateur de la région Amérique du Nord de LVC

Qu’ont en commun l’Inde, le Sénégal, les Etats-Unis, la Colombie, le Maroc, l’Etats espagnol et bien d’autres pays ? En dépit des différences importantes qui persistent encore, l’alimentation y est sans cesse plus semblable,. Au-delà de la « McDonaldisation » de nos sociétés et de la consommation globalisée de Coca-Cola, la consommation mondiale d’aliments dépend progressivement d’une poignée de variétés de cultures. Le riz, le soja, le blé et le maïs s’imposent au détriment d’autres productions comme le millet, le manioc, le seigle, le sorgho, la patate douce ou l’igname. Si l’alimentation dépend (...)
Les participantes ont commencé leur IVe Assemblée des Femmes de La Via Campesina en proclamant “ Que vivent les femmes paysannes ! Nous sommes les mères de la souveraineté alimentaire !” Après avoir rendu hommage à la mémoire de María do Fetal, décédée l’année dernière victime de violence domestique. L’assemblée a réaffirmé l’importance d’en finir avec la violence faite aux femmes rurales et citadines. Environ 300 paysannes de tous les coins du monde se sont réunies dans un premier temps pour débattre et analyser le contexte de la crise et du capitalisme et ses conséquences sur les femmes. Après les (...)
Depuis août 2012, les paysan-ne-s de l’État de Rio Grande do Norte, au Nord-Est du Brésil, sont menacés d’expropriation afin de faire place à un périmètre d’irrigation pour un projet de fruiticulture. Les efforts d’organisation, de conscientisation et d’autogestion de projets individuels et collectifs en cours depuis une douzaine d’années risquent ainsi de disparaître en un coup de vent. Principalement grâce aux femmes et aux mouvements féministes, ces projets ont eu un impact positif sur les relations sociales intégrées à l’écologie du lieu. L’agro-industrie ne peut qu’être dévastatrice sur de (...)
(Mexico, 20 novembre 2012) Les multinationales Monsanto, DuPont et Dow attendent l’aval du gouvernement mexicain au cours des prochains jours pour semer 2,4 millions d’hectares de maïs transgénique au Mexique, une surface équivalente à la superficie du Salvador. La situation est des plus préoccupantes, le Mexique étant au cœur de la diversité du maïs dans le monde. Des milliers de variétés y sont cultivées dans les campagnes par les communautés paysannes et indigènes. De nos jours, le maïs est l’un des trois aliments les plus consommés au niveau mondial. Par conséquent, la contamination des maïs (...)
La Via Campesina : Avis aux médias Les paysans et les paysannes peuvent nourrir le monde et refroidir la planète ! (Jakarta, 5 Novembre 2012) - Le mouvement paysan international, La Via Campesina (LVC) tiendra une rencontre des formateurs en agroécologie et des écoles paysannes d’agroécologie. La rencontre aura lieu à la Fondation d’Agroécologie communautaire située à Surin, Thaïlande, du 6 au 12 Novembre. La rencontre sera organisée par l’Assemblée des Pauvres de la Thaïlande, une organisation membre de LVC regroupant des pauvres urbains et ruraux, des petits agriculteurs et des (...)
Souveraineté alimentaire et coup d’état au Paraguay : quand Monsanto s’est acheté un pays. Le Paraguay est un pays apparemment pauvre : des 6,5 millions d’habitants qui le peuplent, plus de 10% souffrent de malnutrition chronique. Pourtant, en 2010, ce pays méditerranéen, comme il aime s’appeler au milieu des ses grands espaces, a exporté 12,5 millions de tonnes de grain, assez pour donner à manger à 50 millions de personnes. On comprend mal devant une telle production que tant de gens puissent encore souffrir de la faim. La question de la souveraineté alimentaire pose la faim en termes (...)
(Rome, le 15 octobre 2012) Lors de sa conférence de presse qui s’est tenue à Rome le 15 octobre à l’occasion de la 39ième session du Comité pour la sécurité alimentaire mondiale, les représentant(e)s du mouvement paysan international La Via Campesina ont mis en évidence les risques qu’encourent l’agriculture paysanne si les investissements agricoles ouvrent la porte à de nouveaux accaparements des terres, de l’eau et des ressources naturelles. Pour La Via Campesina, la question des investissements agricoles est extrêmement importante. En effet, selon la manière dont elle est traitée, elle (...)
Interdits de culture en France, les OGM se retrouvent pourtant dans les assiettes des consommateurs via l’alimentation animale, friande de soja transgénique importé. Malgré les pressions du lobby agro-alimentaire, une petite victoire de transparence vient d’être obtenue. La mention « sans OGM » pourra désormais être accolée sur les produits qui en contiennent moins de 0,1%. Interdits de culture en France depuis 2008, les OGM sont présents dans nos assiettes via l’alimentation des animaux que nous mangeons : 80% des 4, 5 millions de tonnes de soja importé chaque année du Brésil pour nourrir (...)
Esther Vivas est membre du Centre d’Études sur les Mouvements Sociaux de l’Universitat Pompeu Fabra de Barcelone. Activiste sociale pour la souveraineté alimentaire et militante du mouvement antimondialisation, elle nous alerte sur la prédominance du capital privé qui impose les goûts, marques et produits. En collaboration avec Xavier Montagut, elle a publié les livres “Del Campo al Plato”, “Où va le commerce équitable ?” et “Supermercados, no gracias”. Vous êtes co-auteur du livre Del Campo al Plato (Ed. Icaria, 2009). Selon vous, ils nous empoisonnent ? Le modèle de production d’aliments (...)
Nous vivons dans un monde d’abondance. Selon les chiffres de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), on produit aujourd’hui de la nourriture pour 12 milliards de personnes, alors que la planète compte 7 milliards d’êtres humains. De la nourriture, il y en a. Alors pourquoi dans ce cas une personne sur sept dans le monde souffre de la faim ? La menace alimentaire qui touche plus de 10 millions de personnes dans la Corne de l’Afrique remet en lumière la fatalité d’une catastrophe qui n’a pourtant rien de naturelle. Sécheresses, inondations, conflits (...)
Au cours du mois de février 2011, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a enregistré son indice de prix des denrées alimentaires le plus haut. Il s’agit d’une flambée des prix qui surpasse celle qui, en 2008, avait conduit aux « émeutes de la faim », notamment en Égypte, au Burkina Faso, au Cameroun, au Sénégal, en Indonésie, aux Philippines et en Haïti. C’est évidemment du côté de certains pays en développement que l’augmentation des prix fait le plus mal étant donné la part importante du revenu que les ménages consacrent à l’alimentation. Or, les Canadiens (...)
Alors que l’industrie privée de la semence représente aujourd’hui un marché de 32 milliards de dollars par an, il est important de rappeler que pendant très longtemps il était impossible de faire commerce de semences puisque aucun paysan n’achetait ses graines de l’industrie. Afin de pouvoir créer une industrie, il a fallu auparavant déposséder les paysans de leurs semences. Une première dépossession s’est faite à travers les nouvelles technologies de reproduction des graines. Une des plus populaires d’entre elles a été la création de graines hybrides, apparues dès les années 1930. Les (...)
17 Avril : Journée internationale des luttes paysannes (Djakarta, le 22 février 2011) Le système alimentaire agro-industriel dominant a échoué. Les promesses du Sommet mondial de l’alimentation de 1996, reprises par l’objectif du Millénaire pour le développement visant à réduire la faim en 2015 ne seront pas tenues. La faim et l’insécurité alimentaire augmentent. Environ un milliard de personnes souffrent actuellement de la faim, un autre milliard de malnutrition – avec un manque important de vitamines et de minéraux – alors qu’un milliard sont suralimentés. Un système alimentaire global = 3 (...)
Le Forum social mondial fut un moment d’échange et de partage au nom d’une lutte commune : l’opposition à la domination du capitalisme et aux fausses promesses de progrès économiques et de la manipulation géopolitique. Mettre fin à toute forme d’oppression reste pour les mouvements sociaux du monde entier un grand défi à relever. La colonisation alimentaire a été dénoncée vivement par la Via Campesina durant le Forum social mondial. L’organisation paysanne y est venue défendre « le droit pour les peuples et leurs gouvernements de définir les politiques agricoles et alimentaires de leur choix ». Ce (...)
Aller de l’avant : une discussion intercommunautaire Rencontre des groupes de sécurité alimentaire et d’agriculture urbaine actifs à Montréal avec, parmi d’autres experts, la responsable du programme d’agriculture urbaine et sécurité alimentaire d’Alternatives, Gaelle Janvier, et le fondateur des projets en agriculture urbaine chez Alternatives, et guru du sujet au Québec, Ismael Hautecoeur. Quand : Jeudi 3 mars et vendredi 4 mars, 2011 Où : Salle 765 du 7e étage de l’édifice Hall, Université Concordia, 1455 Boul. de Maisonneuve O., Montréal Détails Jeudi 3 mars, 18h-21h : cocktail ave (...)
La Vía Campesina à Cancun : "Démasquons le gouvernement Mexicain" « La Seizième Conférence des Parties de la Convention Cadre des Nations unies sur le Changement climatique (COP 16) est déjà considérée comme un échec qui va affecter l’avenir de l’humanité car elle ne fait que renforcer l’intention des transnationales de s’enrichir grâce à la crise climatique », a déclaré Alberto Gómez, de la coordination internationale de La Via Campesina. « Dans les ultimes documents de discussion, les propositions de l’Accord des Peuples signé à Cochabamba ont été éliminées. La balance s’incline en faveur du (...)
Mobilisations citoyennes pour la souveraineté alimentaire Après avoir fait les titres des journaux en 2007 et 2008, la crise alimentaire mondiale est sortie hors du champ médiatique… sans être résolue. En Haïti, l’un des pays les plus touchés par la crise, le prix des produits alimentaires de base avaient subitement augmenté de plus de 50% en quelques semaines. L’État tentât bien que mal de contenir les hausses en annonçant de petites réductions sur certains prix, mais ce fut peine perdue…. Après plusieurs jours d’émeutes liées à la pénurie alimentaire, on du se contenter de faire tomber la (...)
Quelques jours après la tentative de déstabilisation du Président équatorien Rafael Correa (explications ici), s’ouvrait à Quito une semaine riche en rencontres internationales pour penser et construire un autre monde. Au 4ème Forum Social Mondial des Migrations (FSMM) succédait le 5ème Congrès de la Confédération Latino-américaine des Organisations de Paysans (CLOC) affiliées à la Via Campesina. Entre les deux, le 12 octobre, une manifestation conjointe a sillonné les rues de Quito afin d’exiger « des droits pour toutes et tous, une citoyenneté universelle, la souveraineté alimentaire et la (...)
Le projet « Pour une politique alimentaire populaire » (PPAP) est un réseau d’individus et d’organisations PPPAtravaillant à la création d’une première politique fédérale de souveraineté alimentaire. S’inscrivant au sein d’un puissant et dynamique mouvement pancanadien travaillant à la redéfinition de nos systèmes alimentaires, l’initiative PPAP propose une politique alimentaire fondée sur les principes de la souveraineté alimentaire. Cette politique assurera l’accessibilité d’aliments sains pour tous, créera un espace où les citoyens pourront façonner les politiques et les programmes alimentaires (...)
La souveraineté alimentaire est une thématique de plus en plus populaire sur la scène internationale. Elle est définie comme le droit des peuples d’élaborer leurs propres politiques agricoles. De ce fait, ils gèrent de manière autonome leurs moyens de subsistance et, du même coup, ils apprennent à tenir tête aux gouvernements contre l’établissement de politiques pouvant nuire à leur niveau de vie et à leur indépendance. La biodiversité est un élément de revendication essentiel dans le cadre de la souveraineté alimentaire. Des fermiers de partout dans le monde reconnaissent l’importance d’une (...)
Depuis 2008, les crises alimentaire et économique ont ramené les questions agroalimentaires au cœur des débats, tant chez les politiciens qu’au sein d’organisations interétatiques telles l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), que chez les citoyens et acteurs de la société civile. Pourtant, il y a longtemps que les paysannes et les paysans du monde, en partenariat avec de nombreux réseaux de recherche, ont identifié les problèmes majeurs qui sous-tendent l’actuel modèle de production, de distribution et de (...)
Le 24 septembre s’est tenue, à Paris, une conférence en défense des droits des peuples originaires des Amériques. Hugo Blanco, dirigeant historique de la gauche et du mouvement paysan péruvien et latino-américain, nous explique l’enjeu de leurs luttes. Comment s’explique la résistance résolue des peuples indigènes ? En Amérique, la résistance indigène existe depuis cinq siècles. Mais actuellement sa force se manifeste davantage parce que le niveau d’agression augmente. Les indigènes luttent contre le saccage des ressources naturelles et contre toutes les formes d’oppression : par rapport à (...)
« Comment comprendre que la majorité des personnes qui sont censées nourrir l’humanité, souffrent d’une situation catastrophique, marquée par le chômage, la pauvreté, l’exode et la faim ? » 870 millions d’affamés dans le monde (aujourd’hui plus d’une milliard) Ce chiffre nous saute aux yeux depuis les émeutes de la faim de 2008. Dans tous les grands colloques internationaux, une question se pose à présent : « Qui va nourrir le monde ? » Et si la question était mal choisie ? Car les agriculteurs sont capables de nourrir l’ensemble de la population mondiale. En partant du quotidien des (...)
Devenu en quelques années le 5e producteur mondial de soja, le Paraguay connait une expansion fulgurante des cultures transgéniques, illégales pour la plupart. Face à ce modèle d’agroexportation, les petits producteurs paraguayens s’organisent. Autour de la Semilla Roga, une maison de la semence ouverte depuis février 2010, ils tentent d’ouvrir la voie vers la souveraineté alimentaire. Le maïs qui jonche la terre est inutilisable. Sur près de 44 hectares, il a été broyé par une puissante machine agricole, la rolo-cuchilla. Ceux qui l’ont détruit lui reprochent d’être un maïs RT, résistant au (...)
À table, Montréalais ! Pour marquer la journée mondiale de l’alimentation, le projet Pour une politique alimentaire populaire vous convie à la tenue d’une discussion citoyenne qui se tiendra le samedi 16 octobre à Montréal. C’est l’heure pour les Montréalais de se faire entendre, d’exprimer leurs opinions concernant l’avenir du système alimentaire canadien. Le projet PPAP recueille l’opinion des citoyens d’un océan à l’autre afin de définir une nouvelle politique alimentaire axée sur l’intérêt des agriculteurs et consommateurs canadiens. Il vise à fournir aux citoyens des aliments sains, (...)
Les chiffres comme toujours parlent d’eux mêmes. L’ Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, et le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) estiment qu’en dépit d’une certaine amélioration récente qui aurait permis de retomber sous le cap du milliard, 925 millions de personnes continueront à souffrir de faim chronique cette année, soit un recul de 98 millions par rapport au 1,023 milliard de 2009. En bref, le nombre d’affamés dans le monde demeure inacceptable, tant humainement que politiquement. J’écris ces lignes quelques minutes après (...)

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