Mouvement pour la justice sociale

Plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté contre l’austérité et le remboursement d’une dette jugée « odieuse », à Madrid le 22 mars. Trois ans après le « mouvement des indignés », collectifs citoyens, syndicats et partis de gauche ont réussi à s’unir pour « le droit à une vie digne pour tous ». La mobilisation réussira-t-elle à dépasser les dissensions et les nombreuses défiances vis-à-vis des organisations traditionnelles ? Une grève générale se prépare pour avril. C’est une mobilisation sans précédent dans l’histoire de la démocratie espagnole. Près de deux millions de personnes, (...)
Des organismes communautaires de tout le Québec se sont rassemblés dimanche à Montréal pour mettre de la pression sur les gouvernements provinciaux et fédéraux pour réaffirmer le droit au logement. Organisée par le Front d’action populaire pour le réaménagement urbain (FRAPRU), la manifestation avait aussi pour but d’influencer le prochain budget provincial qui devrait paraître sous peu. Des 50 000 logements sociaux demandés par le regroupement suite à la Commission populaire itinérante), le budget Marceau du Parti Québécois (PQ) de 2013-2014 promettait d’en construire 3 000 sans orientation (...)
Faire des affaires avec la banque Goldman Sachs peut provoquer des crises politiques. C’est l’expérience que vient de vivre le Danemark. Le gouvernement a annoncé l’entrée de la banque états-unienne dans le capital de l’entreprise publique de l’énergie Dong Energy (l’équivalent de GDF avant sa privatisation). La nouvelle a suscité une vive réaction dans le pays : 200 000 personnes (sur les cinq millions d’habitants) ont signé une pétition en ligne pour protester contre cette prise de participation. Des milliers de manifestants ont convergé vers le Parlement le 29 janvier. Six ministres, membres (...)
Le mouvement contestataire enclenché et maintenu sans relâche depuis 160 jours embrase la capitale de Bulgarie (lire Les inaudibles de Bulgarie). Après les étudiants, les syndicats rejoignent également le mouvement des insurgés. La Confédération des syndicats indépendants de Bulgarie (KNSB) vient de sonner l’appel pour une manifestation générale. Sofia trouve la retentissante puissance des forces citoyennes unies. Les visages des mineurs et des ouvriers, des intellectuels et de la jeunesse universitaire se mêlent et défilent unanimes contre le gouvernement Orecharski, contre l’usurpation (...)
Les expectatives que le retour du PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel, NdT) au gouvernement signifierait un retour à la stabilité ont été déjouées. Bien que le gouvernement de Enrique Peña Nieto soit parvenu, avec le « Pacte pour le Mexique », à conclure un accord avec l’opposition pour mettre en œuvre un agenda de réformes structurelles, après huit mois de pouvoir le rejet des réformes éducatives et énergétiques ainsi que la remobilisation de la jeunesse sont en train de configurer un nouveau panorama. Depuis la fin 2012, le vieux « dinosaure priiste » est de retour. La classe dominante et (...)
La gestion du néolibéralisme par des régimes de centre gauche est un exerce incommode. La rhétorique gouvernementale s’obstine à peindre en rose le cadre d’un progrès social dans un contexte de développement économique. Mais la logique du modèle néolibéral finit par annuler les succès qui peuvent être engrangés. Le néolibéralisme n’est pas fait pour promouvoir le développement social. Le mythe du « miracle économique » du Brésil a fait fureur ces dernières années. Son taux de croissance du PIB a dépassé la moyenne de l’Amérique latine et le développement des exportations lui a permis de maintenir une (...)
En circulant dans les rues de Montréal, les yeux bien ouverts et le sens de l’observation aguerri, il est possible d’apercevoir de la laine aux couleurs éclatantes recouvrir le mobilier de la ville. Décorant un arbre, un poteau ou une borne fontaine, le tricot graffiti fait désormais partie du paysage urbain. Deux collectifs montréalais, aux revendications bien marquées, tentent actuellement d’embellir la ville, mais surtout de faire passer un message précis de réappropriation de l’espace public. Loin d’être propre à la métropole, ce type d’art de rue à caractère politique, trouve des (...)
On sent de la trahison dans l’air. Parce que - soyons francs à ce propos - quelque chose va très mal avec le récit de la guerre de Syrie. Nos seigneurs et maîtres occidentaux - aussi indignes de confiance aujourd’hui qu’ils l’étaient, quand ils ont vendu la Pologne à Staline, à Yalta - ont commencé à parler un peu moins de leur désir de faire disparaître Bachar al-Assad et beaucoup plus de leur crainte d’une présence corrosive d’al-Qaïda, au sein des forces rebelles. La tragédie syrienne s’aggravant, notre politique occidentale si morale, à l’égard des damnés de cette guerre atroce, s’est (...)
Tant aux États-Unis, au Canada qu’au Québec, l’État a toujours utilisé un certain nombre d’institutions afin que la majorité des citoyens acceptent naturellement l’ordre social établi. La pérennité du système de discipline trouvait sa source principalement dans la peur instillée par la famille et les institutions dans la société civile. À l’occasion, l’État délaissait la carotte et donnait du bâton par le recours direct aux forces répressives (police, armée, agence privée de sécurité), pour renforcer la peur et maintenir ainsi ce consensus. Se croyant à l’opposé des régimes politiques répressifs, les (...)
La diminution du financement des groupes écologistes « est un choix politique ». Ce constat du Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE), rendu public le 25 avril dernier, n’est point exagéré. L’autonomie de ces groupes et leur cri d’indignation autour des projets controversés tels que le Plan Nord, les gaz de schiste et la réfection de Gentilly-2, coûtent à leurs membres l’équivalent de trois à quatre mois de chômage par année. La question de sous-financement a refait surface en octobre 2011, lors d’un colloque soulignant les dix ans de la politique L’action communautaire : une contribution (...)
Je suis Africaine et j’aimerais apporter ici mon point de vue sur un sujet brûlant de l’actualité : Kony 2012. Mettre les choses en contexte Avant toute chose, j’aimerais vous inviter à mieux comprendre les éventuelles implications d’une intervention militaire occidentale en terre africaine, qui n’est jamais fortuite. À moins d’une redéfinition de la notion de pouvoir qui partirait véritablement du peuple et non des pouvoirs financiers, Invisible Children expose l’Ouganda à un cycle de violence dont il sortirait difficilement, et de jouer les gendarmes dans un pays souverain n’est pas (...)
Un grand nombre d’intervenants politiques se disent préoccupés par les générations futures et leur avenir. Une chose est d’en parler, une autre est de se soucier de ce que les jeunes eux-mêmes envisagent pour le cours de leur vie. Ces temps-ci, ils sont nombreux à être dans la rue ou à occuper leurs lieux d’enseignement pour nous le faire savoir. Les étudiants s’insurgent en acteurs prévoyants de leur destinée. Ils prennent comme responsabilité de revendiquer un avenir qu’ils affirment, non selon possible, mais absolument nécessaire à l’édification d’un Québec confiant dans ses propres forces (...)
En quelques jours le gouvernement canadien a brillé dans les médias par ses manifestations d’obscurantisme. Après avoir remis en question l’abolition de la peine de mort et évoqué la réouverture du débat sur l’avortement, le gouvernement de Stephen Harper se défend maladroitement depuis hier de justifier le recours à des renseignements obtenus sous la torture. Le tollé soulevé sur les questions d’illégalité est justifié, toutefois il occulte une question plus profonde : pourquoi a-t-on recours à la torture en réalité ? En décembre 2010, le ministre canadien de la Sécurité publique, Vic Toews, a (...)
L’assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2012 « Année internationale des coopératives ». Le POMD s’est donc inspiré du principe à la base de la coopérative pour présenter la septième édition de la Semaine du développement international (SDI) à l’Université Laval sous le thème « Osez la coopération ! ». Une série de conférences sera présentée du 6 au 10 février 2012.
Après C-10, c’est maintenant au tour du projet de loi C-4 d’être dans la mire de Harper. Autrefois baptisé C-49, ce projet de loi vise à empêcher les passeurs d’utiliser abusivement le système d’immigration canadien. Il a été déposé et rejeté à deux reprises par l’opposition lorsque les conservateurs étaient minoritaires. Forts de leur majorité, ces derniers sont revenus à la charge l’automne dernier, avec une mouture identique du projet de loi. L’hiver s’annonce rigoureux pour la cause des réfugiés au Canada. « Les gens se livrant au passage de clandestins et au trafic de personnes surveillent la (...)
Après le printemps arabe, l’espoir de chasser l’un des grands prédateurs de la liberté d’expression, Vladimir Poutine, brillait dans le coeur de plusieurs Russes indignés. Les résultats des élections législatives du 4 décembre ont cristallisé cet espoir. Le parti au pouvoir, Russie unie du premier ministre Vladimir Poutine est arrivé en tête des élections. Il a recueilli 49,54% des suffrages et remporté 238 sièges à la Douma, chambre basse du Parlement. Russie unie a donc perdu sa majorité des 2/3 et ne pourra plus modifier la Constitution sans avoir à convaincre les autres partis du (...)
Dans un article précédent - La guerre des monnaies - Dollar contre Yuan - 23.11.2011 - nous avons expliqué la nature et le rôle de la monnaie dans une économie capitaliste avancée. La monnaie est un instrument financier imaginé pour assurer le commerce - national et international - de chacun et entre chacun des pays émetteurs d’une monnaie souveraine. Au début du développement capitaliste, avant l’émergence de l’impérialisme, la quantité de monnaie en circulation représentait assez fidèlement la valeur des biens et des marchandises disponibles dans une économie nationale. Ce n’est plus du tout le (...)
Dans les médias traditionnels québécois, la rumeur court que le mouvement des indignés au Canada serait terminé depuis le démantèlement du dernier camp à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, le 3 janvier dernier. Pourtant, ce n’est pas parce que l’occupation n’est plus concentrée sur une place publique que le mouvement d’indignation a pris fin. À Montréal, néanmoins, la survie du mouvement ne semble pas réellement en danger. Depuis qu’il n’y a plus de campement à Montréal, la plupart des assemblées générales se font temporairement au centre d’arts visuels de la Fonderie Darling, qui se trouve au (...)
« Les dégâts humains ici semblent être plus graves que les dégâts économiques, et l’on peut se réjouir de cela » (— Larry Kudlow, économiste et vedette de CNBC, suite à la dévastation causée par le tremblement de terre et le tsunami au Japon en 2011. Il a par la suite présenté des excuses sur Twitter). On pourrait simplement s’entendre qu’il s’est agi là d’une des pires bourdes de l’année 2011 et ne pas aller plus loin. Mais non. Car ce dérapage verbal est un autre exemple du comportement outrageant que nous devons souffrir des disciples du capitalisme dans ses formes les plus vicieuses. Larry (...)
Depuis qu’il a pris son essor il y a plus de deux mois, le mouvement Occupy Wall Street a déjà accompli plus d’un tour de force : il est parvenu non seulement à créer un grand débat de société sur les inégalités socioéconomiques et les dérives du capitalisme financier, mais aussi à « stimuler l’imaginaire collectif » en amenant « beaucoup d’Américains à s’interroger sur la société dans laquelle ils souhaitent vivre », souligne le professeur d’économie à la City University of New York, Mathieu Dufour. L’économiste originaire de Québec a côtoyé de près les indignés new-yorkais pendant l’occupation du parc (...)
Le 23 novembre dernier, la Ligue des droits et libertés organisait une soirée publique : « Le bill omnibus C-10 : enjeux de droits et enjeux sociaux ». C’est devant une salle comble que cinq conférencierEs sont venus présenter leurs opinions et leurs appréhensions concernant le projet de loi omnibus (C-10) Loi sur la sécurité des rues et des communautés. Si tant de personnes se sont déplacées, c’est que le sujet inquiète pour diverses raisons : le peu de consultation de la population, le fait que les mesures proposées soient susceptibles de changer les valeurs de la société, les répercussions (...)
« C’est redevenu tout gris. » C’est par ces quelques mots que Catherine commente la disparition du campement des indignés à la place du Peuple. De coloré et bourgeonnant, le carré Victoria a retrouvé sa triste allure de novembre. Samedi le 26 novembre dernier, au lendemain de l’expulsion des occupants, un appel des indignés a été lancé. Les visages familiers de la place du Peuple étaient au rendez-vous. Occupants, sympathisants renouaient dans cet espace sacré qui avait été témoin de leur rencontre, de leur colère, de leur espoir communs. Les retrouvailles étaient heureuses, l’émotion palpable. (...)
En février 2011 avait lieu le Forum Social Mondial à Dakar, au Sénégal. Une équipe de vidéastes féministes s’y est rendu afin de découvrir ce qui préoccupait les femmes des quatre coins du monde. Six militantes rassemblées pour l’occasion se sont penché et ont posé un diagnostic sur leurs sociétés. Le résultat : un superbe vidéo intitulé Rencontres de femmes, paroles de féministes. À travers des entrevues menées auprès de ressortissantes du Nigéria, du Soudan, d’Inde, de France, du Brésil et du Sénégal, la parole est laissée à celles qui osent briser les tabous et témoigner de leur condition dans leur (...)
Clientèle, capital humain, compétence, compétition, rentabilité, investissement, subvention, privatisation, brevet. Un nouveau vocabulaire et une nouvelle logique se sont infiltrés au cœur de l’éducation, entachant et transformant radicalement la mission des universités. Normand Baillargeon sonne l’alarme dans son essai Je ne suis pas une PME : plaidoyer pour une université publique. Entrevue avec un enseignant qui s’inquiète de la vie intellectuelle québécoise. Le Journal des Alternatives (JDA) : Dans votre essai, vous critiquez le fait que l’économie se soit incorporée au milieu (...)
Le 10 novembre dernier avait lieu la manifestation nationale contre la hausse des frais de scolarité. Comme beaucoup de manifestations étudiantes, celle-ci était scruté à la loupe par l’escouade GAMMA qui en a profité pour faire des arrestations massives. Cette escouade qui est en fait un guet des activités et mouvements marginaux et anarchistes sait-elle vraiment à quoi elle s’attaque ? Sait-elle qu’elle utilise la brutalité pour contrer mouvement qui n’est pourtant pas violent ? Normand Baillargeon, militant anarchiste, nous explique comment les préjugés peuvent mener à une telle (...)
Louise Beaudoin, députée indépendante de Rosemont, lançait en 2010 une proposition pour la création d’une Agence québécoise de Coopération internationale. Dans le contexte de la déconstruction de l’Agence canadienne par le gouvernement Harper, cette proposition relève aujourd’hui du bon sens. Le Journal des Alternatives l’a rencontrée. Journal des Alternatives (JDA) : Vous avez émis l’idée de création d’une Agence québécoise de coopération internationale il y a un an. Vous revenez à l’attaque maintenant. Qu’est-ce qui a fait que vous ayez le goût, maintenant, de pousser plus loin votre (...)
En réponse aux appels des associations nationales étudiantes (ASSÉ, FECQ, FEUQ et TaCEQ), 30 000 citoyens et citoyennes, pour la plupart aux études, ont envahi les rues de Montréal le 10 novembre 2011 pour dénoncer la hausse des frais de scolarité annoncée par le gouvernement libéral. Loin de réclamer un luxe ou un privilège, ces gens se sont plutôt réunis pour affirmer que l’éducation est un droit, un choix social qui se doit d’être accessible à tous et toutes et pour le bien de tous et toutes. La réponse citoyenne à l’appel des associations étudiantes a été une belle preuve d’appui. Non (...)
Bien que Sur la route pour le logement social ait abouti lors de la manifestation du 9 octobre dernier, les prochains mois s’annoncent tout aussi mouvementés pour le Front d’action populaire en réaménagement urbain. « Nous avons un bon plan d’action qui nous mènera jusqu’au printemps prochain », affirme Mathieu Francoeur, organisateur du FRAPRU. Une véritable réussite Quoique fort épuisante, la caravane du FRAPRU s’est avérée être une très belle aventure. Le bilan positif pour les deux contingents et la mobilisation d’une partie de la population témoigne de l’intérêt pour la cause du logement (...)
Dans son dernier budget, le gouvernement Charest a annoncé le dégel des frais de scolarité. En cinq ans, ils auront augmenté de 75%, à raison de 325 $ par année. Cette hausse incitera de nombreux jeunes à abandonner leurs études universitaires, surtout chez ceux provenant de milieux moins fortunés. C’est ce que démontre une étude dirigée par l’économiste Valérie Vierstraete, professeure à l’Université de Sherbrooke, réalisée en 2007 pour le ministère de l’Éducation. À partir des données du Canada, l’économiste a réalisé une modélisation économétrique visant à cerner les principaux facteurs qui (...)
FIN NOVEMBRE, UNE AUTRE MANIÈRE DE RÉPONDRE À L’INDÉCENCE DE L’ÉCART GRANDISSANT DES RICHESSES ET UNE BELLE OCCASION DE SE REVOIR ! Du 18 au 27 novembre, FIN NOVEMBRE saluera le travail permanent des organismes communautaires qui apportent réconfort et nourriture aux gens vivant la détresse au quotidien. Des 7@9 accompagnés de prestations artistiques circassiennes, musicales et de prises de parole sont prévus. Ces rencontres seront également l’occasion pour l’ATSA de recueillir et distribuer des dons pertinents pour les gens de la rue dont les surplus iront aux refuges montréalais. (...)

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