Pétrole

Face au refus du Groupe de Lima de reconnaître l’élection du président vénézuélien, le journaliste Romain Migus décortique ce qui est, pour lui, une énième tentative de destabilisation de Caracas par Washington.

Le Sommet pour la transition énergétique juste [1] qui vient de se tenir à Montréal le 23 et 24 mai dernier illustre bien la question centrale qui se pose aux tenants de la transition écologique. Est-ce par le moyen d’un vaste dialogue social avec les élites au pouvoir que nous avancerons vers une économie basse en carbone ou est-ce plutôt par la construction d’un rapport de force mobilisant les mouvements sociaux porteurs d’une vision de transformation du paradigme actuel. Le rachat du pipeline Trans Mountain de Kinder Morgan par le gouvernement fédéral [2] à peine quelques jours plus (...)
20 Novembre 2017 (MONTRÉAL) – Le Front commun pour la transition énergétique estime que le gouvernement du Québec ne peut pas continuer à utiliser les fonds publics pour financer des projets de forages pétroliers et gaziers ; après que ce dernier ait répété qu’il ne souhaitait pas promouvoir l’exploitation des hydrocarbures au Québec mais seulement l’encadrer. C’est pourtant ce que le gouvernement continue de faire avec le dépôt, le 31 octobre dernier, du Projet de loi 150 (Loi concernant principalement la mise en oeuvre de certaines dispositions des discours sur le budget du 17 mars 2016 et du (...)
Les groupes citoyens, environnementaux et syndicaux réagissent vivement aux projets de règlements de mise en œuvre de la Loi sur les hydrocarbures que le gouvernement de Philippe Couillard a rendus publics ce mercredi. Ils demandent le retrait pur et simple ainsi que la suspension de la Loi sur les hydrocarbures. Après avoir eu l’odieux de passer cette loi en force sous le bâillon alors qu’une grande majorité de la société civile s’y opposait, le gouvernement provincial ajoute l’injure à l’insulte en autorisant des forages à proximité des zones habitées et dans les plans d’eau. Pour Carole (...)
À Standing Rock, dans le Dakota du Nord aux États-Unis, pendant plus d’un an les "défenseur.e.s de l’eau" ont mené une lutte exemplaire contre l’oléoduc Dakota Access Pipeline (DAPL). Après des mois de résistance non-violente réunissant des dizaines de milliers de personnes de tout le pays et d’horizons différents, il.elle.s ont stoppé le projet sous l’administration Obama. Mais, quelques jours après son arrivée au pouvoir, Donald Trump a décidé de défendre ses intérêts financiers et envoya l’armée pour évacuer le Camp d’Oceti Sakowin et terminer la construction du DAPL qui passe sur des territoires (...)
Le 23 avril 2017, sur le quai de Sainte-Angèle à Bécancour, des centaines de citoyen-ne-s lançaient l’opération Vous ne passerez pas qui comporte quatre volets : une campagne contre le règlement sur l’eau potable, la création de comités de mobilisation, une campagne d’affichage et une formation en résistance citoyenne. Le but est de mettre un terme aux nouveaux projets des industries pétrolière et gazière sur le territoire du Québec. Le Journal des alternatives a rencontré Carole Dupuis, une militante, coordonnatrice générale et porte-parole du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (...)
Le 7 décembre, le gouvernement Bougon-Couillard a annoncé qu’il a l’intention de trancher en faveur d’une loi sur les hydrocarbures pour enfin répondre aux attentes de l’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ)i. Comme les citoyens et les partis d’opposition n’ont pas été dupes de la politique du gouvernement, celui-ci doit recourir au bâillon à l’Assemblée nationale en fin de session. Le bâillon, ça ressemble à la bande-annonce du film « Les Bougon » lorsque le candidat Paul Bougon hurle à la foule « Vos yeulles ! ». Le leader parlementaire du parti Bougon, M. Jean-Marc Fournier, a affirmé (...)
Le nouveau groupe Stop oléoduc Outaouais organise une Marche pour protéger nos rivières et le climat. Le départ aura lieu le 14 août, à Saint-André d’Argenteuil, une petite ville située à environ 80 km du centre-ville de Montréal. Le projet d’oléoduc Énergie Est est le plus ambitieux en Amérique du Nord. Son but est de transporter le pétrole des Sables bitumineux de l’Alberta vers les marchés internationaux en passant par un port au Nouveau-Brunswick. La compagnie Trans Canada espère obtenir l’autorisation du gouvernement canadien d’ici 2018 pour procéder avec la construction, pour pouvoir (...)
A l’appel du mouvement Break Free, des actions ciblant les projets fossiles les plus dangereux de la planète sont prévues du 4 au 15 mai 2016. L’enjeu : arrêter l’extraction du charbon, du pétrole et du gaz, et accélérer une transition juste vers une énergie 100 % renouvelable. Nous relayons leur appel. « Partout sur la planète, des citoyens prennent leur courage à deux mains pour s’opposer aux pollueurs là où ils règnent en maître, des coulisses du pouvoir politique jusque dans les mines de charbon et sites de forage pétrolier ou gazier. En ce début d’année 2016, l’industrie fossile traverse (...)
En avril, le gouvernement Couillard a publié ses directives à TransCanada pour l’étude d’impact d’Énergie Est en vue de la reprise du BAPE en octobre. En excluant l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre du projet, le gouvernement renie ses engagements à la COP21. Le 19 avril, les avocats du Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) demandaient à l’Office national de l’énergie de tenir compte de toutes les émissions de GES du cycle dans la méthodologie d’évaluation fédérale. Au point 2, le CQDE affirme : « Seule une évaluation des GES sur l’entièreté du cycle de vie du projet, (...)
L’humain ne peut pas vivre plus de trois jours sans eau. En matière de sécurité civile, une faille dans l’approvisionnement en eau potable d’une communauté urbaine majeure est un enjeu critique. C’est une priorité absolue ! Imaginez qu’on doive fermer l’approvisionnement en eau de la grande région de Montréal, pour une durée indéterminée. Les réservoirs gravitationnels de la ville de Montréal ne donnent que quelques jours d’eau. Il n’y a donc qu’un certain nombre d’heures pour organiser un approvisionnement alternatif pour des millions de personnes. On doit éviter une ruée pour vider les (...)
TransCanada a annoncé le 6 janvier dernier qu’elle a déposé une poursuite de 15 milliards de $ contre le gouvernement américain pour avoir bloqué le développement du pipeline Keystone. Celui-ci constituait un débouché essentiel du pétrole albertain des sables bitumineux vers les sites de consommation et d’exportation du sud des États-Unis. L’entreprise invoque le chapitre 11 de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). Dans le contexte de l’accroissement des pressions exercées par TransCanada pour le pipeline Énergie Est, cet événement ramène tout le débat sur les orientations du nouveau (...)
Des puits de pétrole, des gisements gaziers, des mines de phosphate, des champs de coton, des cultures de céréales… Autant de ressources sur lesquelles l’Etat islamique a mis la main grâce aux territoires qu’il contrôle en Irak et en Syrie. Malgré l’embargo dont il fait l’objet, une partie de ces produits sont écoulés sur les marchés, vers les pays voisins, et servent à financer sa guerre sans fin. Comment les entreprises des secteurs concernés, les négociants de matières premières, les banques et les institutions internationales s’assurent-ils qu’ils ne contribuent pas à remplir les caisses de (...)
Samedi dernier, dans les rues de Québec, des milliers de manifestants ont affirmé à quel point ils tiennent à vivre dans un environnement sain. Plusieurs menaces ont été dénoncées : de la pollution qu’entraîne le pétrole des sables bitumineux à la construction d’un pipeline qui traversera pas moins de 961 cours d’eau, aux accords de libre-échange qui permettent aux entreprises de contester auprès de tribunaux privés des mesures environnementales adoptées par les gouvernements. La belle unité des manifestants ne doit cependant pas faire oublier les choix difficiles auxquels toutes et tous sont (...)
L’avenir de la planète se précise, bien que nous ne soyons qu’au début de la crise climatique. Cette année, l’Amérique centrale, le Brésil, l’Espagne, le Kenya et la Californie ont perdu des grandes parts de leurs récoltes à cause de sécheresses extrêmes. Le prix des denrées alimentaires a fait un nouveau bond à la hausse. Les forêts australiennes brûlent pour le 2e été consécutif. Un autre typhon meurtrier a dévasté des îles du Pacifique sud. Plusieurs états américains manquent d’eau. Les scénarios de la crise climatique sont connus. Si nous ne parvenons pas à limiter la hausse du réchauffement global (...)
Ça y est. Ils ont réussi. Le Canada pourra désormais exporter sans contraintes son pétrole des sables bitumineux en Europe. Les Européens élimineront leur catégorisation distincte pour le pétrole des sables bitumineux. Ce n’était pas évident. Ils avaient auparavant de sérieuses réserves. Ils croyaient que ce pétrole était d’une qualité douteuse, qu’il contribuait au réchauffement climatique, que son extraction se faisait dans des conditions tellement dommageables pour l’environnement qu’il était préférable de l’exclure du marché européen. Grâce à un lobbying particulièrement intensif, le (...)
Montréal, 6 mars 2014 — L’Office national de l’énergie (ONÉ) vient de rendre publique aujourd’hui sa décision et donne son aval au renversement de la ligne 9B d’Enbridge. Équiterre, l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), ENvironnement JEUnesse et Alternatives dénoncent cette décision qui cautionne le développement effréné de l’industrie des sables bitumineux, compromet la lutte aux changements climatiques et menace la sécurité des communautés. « En donnant son feu vert sans véritablement imposer de conditions, l’ONÉ fait preuve de complaisance envers l’industrie (...)
Même si le gouvernement de Pauline Marois a déjà exprimé un « préjugé favorable » à l’exploitation de pétrole dans le golfe du Saint-Laurent, certaines personnalités québécoises issues du milieu des affaires, de la politique et du patronat jugent que les choses n’avancent pas assez rapidement. Le 8 janvier dernier, onze d’entre eux ont donc publié le Manifeste pour tirer profit collectivement de notre pétrole, exhortant le gouvernement du Québec à donner « rapidement » le feu vert à l’extraction d’or noir dans la province. Bernard Landry, Monique Jérôme-Forget, Joseph Facal et les autres (...)

Le 19 octobre 2005, douze personnalités publiques signent le Manifeste pour un Québec lucide. Les auteurs, prétextant l’ampleur de la dette nationale et le déclin démographique, proposent entre autres des hausses de tarifs et une plus grande ouverture des services publics au privé. Le 8 janvier 2014, onze personnalités publiques signent le Manifeste pour tirer collectivement profit du pétrole. Les auteurs, prétextant l’ampleur de la dette et le déclin démographique, proposent l’exploration et l’exploitation des ressources pétrolières du Québec.

« Renoncer au pétrole créerait un choc économique inacceptable » Le Devoir, Alexandre Shields, 27-11-13 Selon un article du Devoir (27-11-2013) signé Alexandre Shields et titré « Renoncer au pétrole créerait un choc économique inacceptable », des ministres du gouvernement Marois, le ministre de l’Environnement en tête, insistent sur les bons aspects du projet de la société Enbridge, ajoutant que le développement du transport d’hydrocarbures lourds est cohérent « avec la réduction de notre dépendance aux énergies fossiles. » Qu’y a-t-il de cohérent dans une telle contradiction ? La seule (...)
Alors que je rédige cet article, aux Philippines le nombre de morts atteint environ 4000 personnes et continue à croitre, douze jours après que le super typhon Haiyan (aussi dénommé Yolanda) ait frappé ce pays avec des vents de 310 km/h et des pointes soutenues de 375 km/h. Il est entré dans la ‘catégorie 5’, la plus haute classe pour les plus hautes tempêtes répertoriées dans la classification habituelle des ouragans. [1] Cependant, avec des vents de cette force, il faudrait ouvrir une catégorie supplémentaire, Haiyan serait certainement de ‘catégorie 6’. Haiyan est reconnue comme une des (...)
Aujourd’hui le gouvernement du Québec a confirmé qu’il plie devant l’industrie pétrolière et le gouvernement Harper et accepte le projet d’Enbridge qui est lourd de conséquences pour les changements climatiques. L’auteur est responsable de la campagne Energie-climat pour Greenpeace Canada. En permettant l’arrivée du pétrole de l’Alberta, le plus sale de la planète au Québec, le pipeline de sables bitumineux d’Enbridge pourrait entrainer l’émission supplémentaires de quelques 4 à 8 millions de tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère annuellement, soit l’équivalent de plus de 1 millions de (...)
La chaleur fait fondre la banquise arctique, ce qui rend envisageable l’exploitation de ses ressources pétrolières. Nouvel objet de convoitise pour les pays riverains, l’océan blanc voit s’affronter les rivalités des nations riveraines. C’est le troisième volet de notre enquête. L’auteur est journaliste pour Reporterre « La combinaison d’un recul rapide de la banquise et de progrès technologiques ouvre de nouvelles perspectives économiques dans la région, notamment pour la navigation, l’industrie minière, la production d’énergie et la pêche. Bien que bénéfiques pour l’économie mondiale, ces (...)
Au fur et à mesure que se précisent les détails de la commission parlementaire annoncée par le gouvernement péquiste sur l’oléoduc d’Enbridge, la déception se fait palpable parmi les groupes citoyens mobilisés contre les projets de pipelines visant à transporter le pétrole des sables bitumineux. Un simulacre de consultation Alors que les groupes écologistes québécois souhaitaient une consultation publique en bonne et due forme sur le projet d’inversement du flux de la ligne 9 d’Enbridge, le gouvernement Marois a répondu par une simple commission parlementaire dont le mandat est tellement (...)
C’était sans doute l’une des initiatives écologiques les plus surprenantes de ces dernières années : laisser le pétrole des gisements du parc Yasuni (Equateur) dans le sol. Soit environ 900 millions de barils représentant 20 % des réserves du pays et 10 jours de consommation mondiale de pétrole. Cette proposition, initialement portée par les mouvements sociaux, écologistes et indigènes équatoriens, a été reprise et relayée par le gouvernement équatorien. En contrepartie de la non-exploitation du pétrole national, le président Rafael Correa a demandé à la communauté internationale une compensation (...)
N’êtes-vous pas d’avis que les citoyens sont en droit de savoir ce que l’industrie fait comme exploitation de nos ressources, et surtout quelles sont les conséquences d’une telle exploitation sur notre environnement, notre santé et celle de la planète ? Or plus l’exploitation industrielle va à l’encontre du bien commun, plus les grands lobbys et les multinationales se mobilisent pour tenir loin des projecteurs les conséquences de leurs opérations. Malheureusement, c’est notre démocratie qui en écope. L’auteur est directeur de Greenpeace au Québec. Censure scientifique au fédéral Si vous (...)
Enbridge 9B. Le nom devrait maintenant vous sembler familier si vous suivez un tant soit peu les nouvelles ces jours-ci. L’auteur est photojournaliste à la pige, étudiant en maitrise en études d’impact sur l’environnement à l’Université Concordia. Enbridge, basée en Alberta, cherche l’approbation de l’Office national sur l’énergie (ONE) afin d’inverser et d’accroître le flux de son pipeline de 240 000 à 300 000 barils par jour. Le tronçon 9B en question se situe entre Hamilton en Ontario et Montréal, et appartient à un vaste réseau qui s’étend de l’Alberta à la côte Est. D’après Enbridge, ce (...)
Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées au Square Victoria jeudi après-midi pour afficher leur opposition au projet d’inversion du pipeline 9B d’Enbridge, qui permettrait l’entrée en sol québécois de pétrole albertain issu des sables bitumineux. Les manifestants voulaient en particulier dénoncer les audiences de l’Office nationale de l’énergie qui se tiennent présentement au Palais des congrès puisque les enjeux environnementaux en sont systématiquement exclus. Vers 16h, les manifestants ont tenté de se diriger vers le Palais des congrès via la rue Viger, mais ils ont été (...)
À Bogotá, Colombie, un tribunal des peuples condamnait publiquement une pétrolière canadienne le 18 août. Ce verdict venait clore le Tribunal populaire contre les politiques extractives en Colombie, un tribunal éthique et politique visant à créer un espace de visibilité et de mobilisation autour d’un modèle de développement extractif brimant les droits des collectivités et des travailleurs. Le jugement rendu blâme la multinationale canadienne Pacific Rubiales Energy (PRE), enregistrée à la Bourse de Toronto et présentement en pleine expansion en Colombie, pour diverses violations de droits (...)
Le déraillement du train de la compagnie MMA survenu à Lac-Mégantic est un drame inqualifiable pour cette communauté. De plus, alors que tous les morts ne sont même pas encore identifiés, certains se prononcent en faveur du transport de ce type de produit par pipeline. C’est répugnant. Bien sûr, on nous dira qu’on ne cessera pas de consommer ces hydrocarbures du jour au lendemain ; qu’il y aura une transition, etc. Mais je ne vois pas l’ombre du commencement du début d’une telle transition. Le bolide de la pétro-dépendance ne ralentit pas, au contraire, il accélère. C’est de la boulimie (...)

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