Voir également : "Mobilisation", "Manifestation", "ONG" "Altermondialisme" et "Société civile"
Avec 20 ans de recul, ce texte se veut un retour sur la mobilisation qui a convergé vers la ville de Québec en avril 2001, où se tenait le Sommet des Amériques. Après une mise en contexte sociopolitique, nous présenterons les principaux acteurs de cette mobilisation, son déroulement, puis quelques éléments de bilan.
Tout a commencé par une accusation de viol et menaces de mort faite par une employée d’un salon de beauté, à l’encontre d’Ousmane Sonko, député et président du Parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF), le 2 février 2021. Figure importante et fougueuse de l’opposition, candidat de la dernière présidentielle, Sonko semble très populaire. Il se présente comme un candidat anti-système et son discours de rupture rejoint particulièrement les jeunes. Je ne connais pas son programme, certains me disent que c’est un rigoriste et je n’ai pas d’avis sur ses intentions, mais toujours est-il qu’il porte dans son discours un anti-occidentalisme (un peu primaire), la lutte à la corruption et la critique de la dépendance du pays aux intérêts étrangers.
Depuis le 4 août, le Liban n’est plus le même. C’est un pays durement affecté, en lambeaux, en débris. Les terribles explosions dans le port de Beyrouth, capitale libanaise, ont causé la mort de 200 personnes, fait plus de 6000 blessé·es et une destruction d’immeubles s’élevant à plus de 85 000 logements et commerces abîmés. Tous les Libanais·es ont perdu quelque chose, le trauma est collectif et cette catastrophe est une cicatrice de plus dans la mémoire de cette ville depuis longtemps défigurée par guerres et ruines, ville meurtrie s’il en est. La vie politique du Liban était déjà fortement éprouvée par une économie ravagée par une crise sévère, la plus importante depuis des décennies, et par un mécontement profond et une perte de confiance de la population face au gouvernement. Le Journal des Alternatives a réalisé une entrevue avec Myra Abdallah, de la Fondation arabe pour les libertés et l’égalité (AFE), qui nous parle de la colère ambiante face à l’incurie des pouvoirs en place et témoigne de la dernière année en termes de soulèvements populaires et de mobilisation citoyenne.
En poste depuis 2006, Evo Morales, le premier président indigène de Bolivie, a été renversé par un coup d’État. Des débats sur la manière dont cela est arrivé et ce que cela signifie ont proliféré dans la gauche à l’échelle internationale. Ashley Smith a discuté avec Jeffery R. Webber et Forrest Hylton, deux observateurs de longue date de la Bolivie, pour mieux comprendre les problématiques en jeu.
Au Chili, la mobilisation sociale se poursuit, soutenue par une très large partie de la population. Le président-milliardaire Piñera vient cependant de faire savoir qu’il irait jusqu’au bout de son mandat. S’il reconnaît aux micros de la BBC être responsable d’une partie du « problème », il précise que celui-ci s’est « accumulé depuis 30 ans ». Allons jusqu’à 46. Allende tombait, encerclé par les putschistes ; Pinochet s’emparait du pouvoir puis recrutait un groupe d’économistes formés à Chicago par Milton Friedman et Arnold Harberger. Le Chili, dans la rue, rejette aujourd’hui la greffe. L’auteure, historienne latino-américaniste, revient sur la construction de ce soi-disant « miracle économique ».
Vingt-trois (23) membres de la société civile nigérienne sont arrêtés et gardés par la police judiciaire depuis le 25 mars 2018 à Niamey. La plupart de ces activistes ont été arrêtés à leurs domiciles et lieux de travail sans aucun mandat légal, plusieurs heures avant le début des manifestations projetées, ce jour, par la société civile pour dénoncer les mesures antisociales contenues dans le budget 2018.
Depuis plusieurs mois maintenant, l’Algérie connaît une recrudescence des mouvements sociaux. Ces mouvements revendiquent la réduction des inégalités économiques et sociales, une meilleure organisation des professions, des conditions de vie et de travail plus humaines, et notamment un accès plus juste à divers besoins en termes de santé, d’éducation, d’emploi ou de logement.
La littérature sur Mai-Juin 68 est considérable. Cet article n’a pas pour ambition de passer en revue les événements, d’en faire un compte-rendu et encore moins d’être exhaustif. Je voudrais plutôt, en un nombre réduit de pages, mettre en avant des éléments d’analyse qui (à ma connaissance) ont été peu ou pas évoqués dans les présentations disponibles. Tant il est vrai que le soulèvement printanier de 68 brille encore, cinquante ans après, de mille feux, présente mille facettes, dont il sera difficile de faire le tour.
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