Mouvements sociaux

Voir également : "Mobilisation", "Manifestation", "ONG" "Altermondialisme" et "Société civile"

Épisode 4. Féministes Pluriel·les est notre nouveau balado créé et animé en collectif qui aborde une diversité de récits, de savoirs et de solidarités autour des luttes, des actions et des approches féministes et intersectionnelles.


Épisode 3. Féministes Pluriel·les est notre nouveau balado créé et animé en collectif qui aborde une diversité de récits, de savoirs et de solidarités autour des luttes, des actions et des approches féministes et intersectionnelles.

Avec 20 ans de recul, ce texte se veut un retour sur la mobilisation qui a convergé vers la ville de Québec en avril 2001, où se tenait le Sommet des Amériques. Après une mise en contexte sociopolitique, nous présenterons les principaux acteurs de cette mobilisation, son déroulement, puis quelques éléments de bilan.

La crise actuelle constitue une crise permanente du capitalisme monopolistique (Yeros et Jha, 2020). Son véritable caractère doit sans cesse être interrogé au fur et à mesure de son évolution, afin qu’une attention soutenue puisse être apportée à la politique et à la solidarité nécessaires. C’est une tâche d’autant plus urgente que la pandémie de covid-19 a condensé et accéléré les contradictions de l’économie mondiale. Des analogies avec d’autres crises systémiques peuvent être tracées, mais aucune n’est réellement identique. La nôtre est la crise du capitalisme monopolistique dans sa phase (...)

Tout a commencé par une accusation de viol et menaces de mort faite par une employée d’un salon de beauté, à l’encontre d’Ousmane Sonko, député et président du Parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF), le 2 février 2021. Figure importante et fougueuse de l’opposition, candidat de la dernière présidentielle, Sonko semble très populaire. Il se présente comme un candidat anti-système et son discours de rupture rejoint particulièrement les jeunes. Je ne connais pas son programme, certains me disent que c’est un rigoriste et je n’ai pas d’avis sur ses intentions, mais toujours est-il qu’il porte dans son discours un anti-occidentalisme (un peu primaire), la lutte à la corruption et la critique de la dépendance du pays aux intérêts étrangers.

Depuis l’annonce de trois nouveaux projets de lois agricoles le 20 septembre dernier, l’Inde assiste aujourd’hui à un énorme mouvement de masse organisé par les fermiers dans le pays. Ce qu’ils dénoncent : l’adoption de nouvelles lois qui permettront aux grandes entreprises et multinationales de négocier directement avec eux pour acheter leurs produits, poussant du revers de la main le système de prix minimum garanti établi par le gouvernement qui assurait jusqu’alors aux petits et moyens producteurs une certaine protection face au libre-marché. Les fermiers à l’intersection des grandes (...)
Contre toute attente, le parti Mouvement vers le socialisme (MAS) a remporté les élections du 18 octobre en Bolivie avec 55,1 % des voix. C’est mieux que le score de Evo Morales en 2005 qui avait obtenu 53,75 % des voix des électeurs. Cela donne au président élu du MAS, Lucho Arce, l’un des mandats les plus clairs de l’histoire bolivienne, et constitue en partie une approbation majeure des politiques du MAS et de ses 14 années au pouvoir. Les élections ont eu lieu quasiment un an après le coup d’État qui a renversé l’ancien président du MAS, Evo Morales, et installé au pouvoir la sénatrice (...)
Ce dimanche, le Chili a été confronté à un défi historique et inédit : son peuple a été consulté pour la première fois de son histoire pour savoir s’il souhaitait ou non une nouvelle Constitution et, si la réponse affirmative était majoritaire, quel type d’organe devra se charger de rédiger la nouvelle Carta Magna. Il y avait deux alternatives : soit une « Convention constitutionnelle » composée de 155 personnes exclusivement élues à cette fin et qui, une fois le processus achevé, devrait être dissoute, soit une « Convention mixte » composée de 172 membres, dont 50 % seraient des parlementaires et (...)
Facebook a forcé la mise hors ligne de plusieurs pages Facebook que la plateforme considère être liées à crimethinc.com et itsgoingdown.org, entre autres projets de publication anarchistes et antifascistes, officiellement sous prétexte qu’ils « soutiennent la violence ». Or cela n’a rien à voir avec des mesures contre la violence et tout à voir avec la suppression des mouvements sociaux et des éditeurs les soutenant. Pendant des mois, Donald Trump a exigé cette répression dans une série de messages sur les médias sociaux, blâmant explicitement les anarchistes et les antifascistes pour la vague (...)

Depuis le 4 août, le Liban n’est plus le même. C’est un pays durement affecté, en lambeaux, en débris. Les terribles explosions dans le port de Beyrouth, capitale libanaise, ont causé la mort de 200 personnes, fait plus de 6000 blessé·es et une destruction d’immeubles s’élevant à plus de 85 000 logements et commerces abîmés. Tous les Libanais·es ont perdu quelque chose, le trauma est collectif et cette catastrophe est une cicatrice de plus dans la mémoire de cette ville depuis longtemps défigurée par guerres et ruines, ville meurtrie s’il en est. La vie politique du Liban était déjà fortement éprouvée par une économie ravagée par une crise sévère, la plus importante depuis des décennies, et par un mécontement profond et une perte de confiance de la population face au gouvernement. Le Journal des Alternatives a réalisé une entrevue avec Myra Abdallah, de la Fondation arabe pour les libertés et l’égalité (AFE), qui nous parle de la colère ambiante face à l’incurie des pouvoirs en place et témoigne de la dernière année en termes de soulèvements populaires et de mobilisation citoyenne.


Dans la série Déconfinons les esprits, nos auditeurs·trices ont la parole. On les écoute nous raconter leurs idées et leurs espoirs sur notre monde post-pandémique, imaginer « l’après ». Une messagerie vocale internationale sur la période exceptionnelle que nous vivons !

« N’offrez pas de fleurs, le 08 Mars n’est pas la Saint-Valentin », gronde une bannière brandie par une manifestante qui paradait, hier, dans les rues d’Alger. Sur d’autres pancartes, on peut lire ce même message : « On n’est pas venues faire la fête, on est venues pour que vous partiez ». Comme en écho à ce slogan, la foule, composée essentiellement de femmes, des femmes de tout âge et de toute condition, scandait : « Ma djinache nahtaflou ya issaba, djina bach tarahlou ya îssaba ! » (On n’est pas venus faire la fête, on est venus pour vous obliger à partir). On l’aura compris : ce 8 mars 2020 a (...)
C’était une belle journée de printemps à Santiago. Les 28°C qui cognaient sur ma chevelure blonde faisait contraste avec La Paz, où je vis présentement, métropole aux températures plus fraîches nichée à quelques 3600 mètres d’altitude. Je me trouvais dans la capitale chilienne pour quelques semaines en vue de trois sommets internationaux en marge de la Conférence des Parties sur le changement climatique (COP25) : le Sommet des Peuples, la Société civile pour l’action climatique (SCAC) et le Tribunal international pour les droits de la nature. La décision du gouvernement du Chili d’annuler (...)

La mobilisation qui a pour enjeu immédiat les retraites dessine un horizon démocratique plus large : elle combat à la fois l’autoritarisme incarné par Emmanuel Macron et l’extrême droite qui a tout intérêt à l’échec du mouvement.

La grève générale et nationale en France, qui entre maintenant dans sa septième semaine (un record), semble approcher un point tournant. Malgré la répression policière sauvage, environ un million de personnes descendent dans les rues pour protester contre la « réforme » néolibérale du système de retraite français proposée par le président Macron, système établi à la fin de la Seconde Guerre mondiale et considéré comme l’un des meilleurs au monde. Au fond, ce qui est en jeu, c’est la vision de société dans laquelle les gens veulent vivre - une société basée sur le calcul froid du marché ou une société (...)
« Oh bella ciao, bella ciao, bella ciao, ciao ciao... ». Comme un appel au rassemblement, le refrain entêtant retenti et se propage d’un manifestant à l’autre. De Paris à New Delhi, en passant par le Kurdistan, le chant des ouvrières agricoles italiennes du début du XXe siècle, devenu l’hymne des partisans antifascistes à l’ère de Mussolini, est depuis de nombreuses années un des classiques de la chanson de manifestation partout dans le monde. Des dizaines de versions et interprétations ont été faites de Bella ciao, à tel point que certains ignorent encore son origine, bien antérieure au (...)

La crise politique dans laquelle les tensions américano-iraniennes ont plongé l’Irak retarde les changements pour lesquels les manifestants luttent – et périssent.

Durant le week-end des 16 et 17 novembre, les gilets jaunes ont fêté leur premier anniversaire avec des barbecues conviviaux sur les carrefours giratoires (ronds-points) répartis dans toute la France, suivis d’actions directes telles que des péages libérateurs. Bien que le nombre de manifestants ait diminué d’environ 10% sur les quelques 400 000 personnes qui sont venues manifester il y a un an le 17 novembre 2018 - malgré une année de violente répression policière, de déformation des médias et de pure fatigue - un nombre étonnamment élevé de femmes et d’hommes de toute « la France profonde » (...)

En poste depuis 2006, Evo Morales, le premier président indigène de Bolivie, a été renversé par un coup d’État. Des débats sur la manière dont cela est arrivé et ce que cela signifie ont proliféré dans la gauche à l’échelle internationale. Ashley Smith a discuté avec Jeffery R. Webber et Forrest Hylton, deux observateurs de longue date de la Bolivie, pour mieux comprendre les problématiques en jeu.

Au Chili, la mobilisation sociale se poursuit, soutenue par une très large partie de la population. Le président-milliardaire Piñera vient cependant de faire savoir qu’il irait jusqu’au bout de son mandat. S’il reconnaît aux micros de la BBC être responsable d’une partie du « problème », il précise que celui-ci s’est « accumulé depuis 30 ans ». Allons jusqu’à 46. Allende tombait, encerclé par les putschistes ; Pinochet s’emparait du pouvoir puis recrutait un groupe d’économistes formés à Chicago par Milton Friedman et Arnold Harberger. Le Chili, dans la rue, rejette aujourd’hui la greffe. L’auteure, historienne latino-américaniste, revient sur la construction de ce soi-disant « miracle économique ».

Au cours du mois de novembre 2019, des milliers de Colombiens, surtout des jeunes, participent aux mobilisations quotidiennes de la nation caféicole. Tout a commencé par une grève nationale majeure le jeudi 21 novembre, ce qui ne s’était pas produit depuis 1977. Parmi les organisateurs de ces marches et de la grève figurent des syndicats, des organisations étudiantes, des organisations de femmes, des peuples indigènes, des écologistes et des groupes politiques opposés au gouvernement d’Iván Duque [qui est membre du parti de droite radicale Centre démocratique et proche d’Alvaro Uribe ; il (...)

L’humanitaire est une nouvelle fois « la réponse » de l’international à la crise haïtienne. Une stratégie de pourrissement qui témoigne avant tout de la complicité avec le régime en place et contourne l’exaspération sociale des habitants.

La peur face à la force du peuple fait trembler les élites dirigeantes. Elles craignent un peuple qui en a assez des abus, de la ségrégation, de l’humiliation et de l’inégalité. L’indignation accumulée au fil des ans est descendue dans la rue et ne montre aucun signe de retour au point de résignation qui était devenue son refuge. Il s’agit d’une insurrection populaire spontanée, pacifique, sans direction ni programme, mais qui a rejoint de vastes secteurs sociaux. Jamais, nous les Chiliens, n’avons été autanti unis qu’en ces derniers jours, tous derrière la volonté de répudiation du système (...)

Depuis le début du mois d’octobre, les manifestations se multiplient en Irak. Autonomes par rapport à toutes les forces politiques, mobilisant en premier lieu les jeunes, elles ne mettent pas seulement en cause le gouvernement, mais aussi l’autorité religieuse et les ingérences de l’Iran.

Depuis le 17 octobre, le Liban est agité par un soulèvement populaire sans précédent contre le régime confessionnel, corrompu et inégalitaire. Face à cette crise, le premier ministre, Saad Hariri s’est vu obligé de donner sa démission.

À la suite de la démission du gouverneur Rosselló, de nombreuses assemblées populaires se sont constituées sur tout le territoire de Porto Rico, avec pour but de poursuivre le débat — et de prolonger le mouvement populaire.

Le Hirak algérien, la révolution soudanaise, les immenses manifestations de Honk Kong, nous racontent, chacun et chacune à leur manière, au delà de leurs contextualisations distinctes et de leurs particularités, le même air totalement nouveau, chargé d’espérance radicale, et par leur simultanéité nous font apparaître, un autre rapport au pouvoir et au politique. Ils semblent avoir tiré les leçons des moments de l’occupation des places (Occupy street, etc ) et des printemps arabes. Nous abordons ici, uniquement el Hirak algérien. A différents échelles et degrés, on relève cinq marqueurs (...)

Vingt-trois (23) membres de la société civile nigérienne sont arrêtés et gardés par la police judiciaire depuis le 25 mars 2018 à Niamey. La plupart de ces activistes ont été arrêtés à leurs domiciles et lieux de travail sans aucun mandat légal, plusieurs heures avant le début des manifestations projetées, ce jour, par la société civile pour dénoncer les mesures antisociales contenues dans le budget 2018.

Depuis plusieurs mois maintenant, l’Algérie connaît une recrudescence des mouvements sociaux. Ces mouvements revendiquent la réduction des inégalités économiques et sociales, une meilleure organisation des professions, des conditions de vie et de travail plus humaines, et notamment un accès plus juste à divers besoins en termes de santé, d’éducation, d’emploi ou de logement.

La littérature sur Mai-Juin 68 est considérable. Cet article n’a pas pour ambition de passer en revue les événements, d’en faire un compte-rendu et encore moins d’être exhaustif. Je voudrais plutôt, en un nombre réduit de pages, mettre en avant des éléments d’analyse qui (à ma connaissance) ont été peu ou pas évoqués dans les présentations disponibles. Tant il est vrai que le soulèvement printanier de 68 brille encore, cinquante ans après, de mille feux, présente mille facettes, dont il sera difficile de faire le tour.

Thèmes

Je m’abonne

Recevez le bulletin mensuel gratuitement par courriel !

Je soutiens

Votre soutien permet à Alternatives de réaliser des projets en appui aux mouvements sociaux à travers le monde et à construire de véritables démocraties participatives. L’autonomie financière et politique d’Alternatives repose sur la générosité de gens comme vous.

Je contribue

Vous pouvez :

  • Soumettre des articles ;
  • Venir à nos réunions mensuelles, où nous faisons la révision de la dernière édition et planifions la prochaine édition ;
  • Travailler comme rédacteur, correcteur, traducteur, bénévole.

514 982-6606
jda@alternatives.ca