Maroc

Il a été donné à peu d’individus d’entrer de leur vivant dans leur immortalité. Leila Alaoui, photographe-vidéaste, a eu ce bonheur pour avoir honoré son métier et servi les causes les plus nobles. Qui dit Leila, dit créativité, humanisme, libre pensée. Elle fut, malgré son jeune âge, un grand exemple des cœurs altruistes et des esprits dévoués, contre l’indifférence et l’insensibilité, pour la liberté et la lumière. Alors qu’on la croyait tirée d’affaire, la nouvelle, tombée comme un couperet, a plongé le milieu de la photographie dans la stupéfaction : Leila Alaoui est morte le 18 janvier dernier (...)
Le discours du Roi du vendredi 17 juin et le référendum sur la Constitution du 1er juillet posent un défi que les révolutionnaires marocain(e)s du mouvement du 20 février dernier doivent relever en très peu de temps. En effet, par quelle tactique est-il efficace de riposter à ces concessions superficielles proposées dans le but de couper l’herbe sous les pieds de ceux et celles qui veulent une réforme profonde de la société aux niveaux politique et social ? L’auteur de ces lignes, vieux militant internationaliste et historien des révolutions, a eu l’occasion de visiter Rabat et Marrakech au (...)

« Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d’oser les tenter »
[Bernard Werber] - Extrait de La révolution des fourmis

Lorsque je suis arrivée à Casablanca, le 20 janvier 2011, Ben Ali venait de tomber sous la pression populaire. Le monde entier venait de prendre une leçon de refus de l’oppression et d’organisation collective. Simple, chirurgical et inespéré, cet événement allait en inspirer d’autres. Le 11 février, Moubarak tombait après 33 ans de pouvoir. Aujourd’hui même, alors qu’à Bahrein, en Lybie et en Jordanie, malgré la répression furieuse de l’archaïsme, les gens se battent pour arracher leurs droits les plus élémentaires, de jeunes Marocains préparent une journée de protestation. Le « mouvement du 20 (...)
« Depuis le 10 octobre, un campement d’environ 8 000 tentes et 20 000 familles sahraouies est installé à quinze kilomètres de Laâyoune, la “capitale” du Sahara occidental. » Lundi 25 octobre, 23 heures, deux Français, une jeune femme, membre d’une association d’aide au commerce équitable, et le photographe qui l’accompagne nous font parvenir ce témoignage par courrier électronique. Depuis quelques jours, les Sahraouis sont encerclés par les militaires et forces royales armées marocaines, qui ont creusé une tranchée autour de leur campement, désormais pourvu d’un seul et unique accès. Dimanche (...)
Les reporters Santiago Bertolino et Steve Patry donne ici la parole à Kamal Lahbib du Maroc. Celui-ci nous parle de la constitution du futur Forum social Maghreb-Mashrek. Kamal Lahbib interviendra dans les Journées alternatives, ce 9 octobre à 14h00 à l’UQAM - Local : V 2430,
Photo : Parker Mah
Photo : Parker Mah

« Notre perception d’un pays est très différente lorsqu’on s’y aventure une deuxième fois » [1]

Récemment diplômée, je cherchais justement ses mots d’encouragement pour acheter mon billet à destination du Maroc, ce pays qui m’avait accueilli pour un stage de quatre mois l’hiver précédent.

Arrivée en plein ramadan, je me suis lancée à la recherche de travail avec beaucoup de détermination. J’ai trouvé le poste que je recherchais : assistante à la directrice au sein de l’association Solidarité féminine (SOLFEM) à Casablanca. Lors de mon dernier séjour au Maroc, je n’avais pas exactement saisi les spécificités de la condition féminine dans ce pays maghrébin, qui vise à la fois la préservation des traditions et la modernisation par tous les moyens.

Depuis mai 2005, la population sahraouie des territoires occupés par le Maroc depuis 1975 mène de façon pacifique un soulèvement populaire contre l’occupation et la colonisation. Malgré la violente répression, qui se traduit par des arrestations, des enlèvements, des tortures et des disparitions, des manifestations ont lieu régulièrement pour demander le droit à l’autodétermination.

This is an interview with Feroz Mehdi, General Secretary of Alternatives International, an organization member of the International Council of the World Social Forum (WSF). Alternatives is one of the founding member of Alternatives International. Feroz Mehdi talk about organizing a social forum in the Maghreb/Mashreq region:

Depuis quelques années, le Maroc est devenu ce que l’on appelle, un pays de transit . Ce phénomène est frappant surtout dans le quartier populaire, Takadoum, en plein centre de la capitale. Ce quartier est ce lieu accessoirement dit de séjour par défaut, et ce, pour un nombre relativement important de migrants en situation administrative irrégulière en provenance essentiellement de pays d’Afrique subsaharienne.

One of the most influential power brokers in Morocco is a woman- and an Islamist woman at that. Her name is Nadia Yassine, she is the founder and leader of the feminine branch of Al Adl Wa Al Ihssane (Justice and Charity), the most powerful social movement in the country. Founded by her father, it advocates non-violence, Sharia law, and Ijtihad, that is, an interpretive rather than literal approach to the Coran. Although Al Adl Wa Al Ihssane is not a political party, its following in the kingdom is unrivaled. Nadia Yassine, 50, is currently embroiled in a legal row with the (...)
L’Association des jeunes professionnels marocains a reconnu le travail et l’apport à la communauté marocaine établie au Québec de Khadija Mounib, qui est responsable du programme immigration chez Alternatives. Elle a été nommée professionnelle de l’année au gala d’excellence de l’Association des jeunes professionnels marocains qui s’est tenu le samedi 4 octobre à Montréal. Khadija Mounib dirige le programme immigration d’Alternatives qui aide notamment des immigrants, dont beaucoup de Maghrébins, à se trouver un (...)
L’une des personnes les plus influentes du Maroc est une femme et, de surcroît, islamiste. Elle s’appelle Nadia Yassine, fondatrice et dirigeante de la section féminine de Al Adl Wal Ihsane (Justice et Spiritualité), le mouvement social le plus puissant du Maroc. Créée par son père, cette association propose la non-violence, l’application de la Charia (loi islamique) et l’ijtihad, c’est-à-dire l’effort d’interprétation du Coran s’opposant à l’Islam rigoriste. Justice et Spiritualité n’est pas un parti politique, mais sa capacité de mobilisation est inégalée dans le royaume. Âgée de 50 ans, Nadia (...)
L’islamisme marocain est éclaté en plusieurs mouvances. Mais, en gros, nous pouvons distinguer trois types de mouvements, le salafisme, le Parti Justice et développement (PJD) et l’association Justice et Spiritualité. L’islam rigoriste Il s’agit de la salafiya (salafisme) qui prône le retour à ce qu’elle considère comme étant les vraies valeurs musulmanes, celles des ancêtres. Ce mouvement comprend deux courants. Le wahhabisme, qui est un courant importé d’Arabie Saoudite et qui prône le rigorisme dans la religion, et une application à la lettre du Coran. Son principal leader au Maroc est (...)

La phrase prémonitoire de Gramsci résume la situation où nous nous trouvons aujourd’hui « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair obscur surgissent les monstres ». Cette situation donne une acuité aux défis de la construction démocratique y compris le débat incontournable sur ce que nous pouvons pour la commodité du langage, appelé laïcité.

En collaboration avec le FMAS et les partenaires d’AlterInter, Alternatives appuie la mise en place du Portail Internet E-Joussour.net pour contribuer à la participation accrue des mouvements sociaux des régions Maghreb/Machrek lesquels proposent des analyses et alternatives citoyennes sur les phénomènes politiques qui les concernent.

Le « Forum des Alternatives Maroc » a pour vocation première de contribuer à ériger un mouvement social démocratique, citoyen, fort et autonome. Il se définit comme une association de défense et de promotion des droits économiques, politiques, sociaux, civiques et culturels des groupes et des individus, sans distinction raciale, ethnique, linguistique, religieuse, sexuelle etc. En tant qu’organisation non gouvernementale, le FMAS inscrit son rôle dans le combat d’ensemble pour le respect des Droits Humains et la réhabilitation de la « victime collective », des groupes en tant que tels ou la (...)
Alternatives Forum in Morocco (FMAS) defines itself as an association dedicated to defending and promoting the economic, political, social, civil and cultural rights of groups and individuals, without racial, ethnic, language, religious or sexual discrimination. It seeks to contribute to a secure and autonomous social democratic movement in Morocco. FMAS’s activities revolve around strategic approachs to planning and action created in harmony with all advocates of democracy, equity and social justice, independent of any partisan bias. FMAS is a member of the Alternatives (...)

Depuis des années, la question du Sahara occidental a pratiquement disparu des écrans radars politiques. L’Onu et le monde préfèrent regarder ailleurs.

Depuis quelques années, le Maroc connaît des avancées démocratiques importantes. Amorcée à la fin du règne du roi précédent, Hassan II, cette transition a permis une libéralisation partielle de l’espace politique et le développement d’une société civile organisée et rebelle. Aujourd’hui, le roi Mohamed Vl semble vouloir accélérer le cours, alors que le problème de pauvreté croissante demeure entier.

Il y a 50 ans, le 2 mars 1956, le Maroc parvenait à son indépendance. Cette libération du protectorat colonial fut rendue possible par les luttes indépendantistes des décennies précédentes. En 1912, la signature des traités de protectorat découpe le Maroc en régions sous domination française et espagnole. Prétextant l’incapacité du pouvoir central à rembourser les emprunts contractés auprès des grandes banques, la France et l’Espagne officialisent la colonisation par ce traité. Le protectorat, jugé moins coûteux et plus facile à mettre en place qu’une annexion directe, s’appuie sur les autorités (...)
Le Maroc doit poursuivre son engagement dans la voie de la démocratisation tout en s’attaquant aux impératives questions sociales : pauvreté, exclusion, marginalisation, etc... Pour répondre à ces deux problématiques, le projet du FAM au Maroc vise un renforcement du dialogue stratégique entre les Jeunes acteurs sociaux de la société civile et l’État. Ultimement, le projet permettra la création d’un Conseil Consultatif de la Jeunesse permettant la participation des jeunes marocains et marocaines aux débats sur les problématiques auxquelles ils sont confrontés au quotidien. Ce projet (...)
En 2004, les statistiques sur la population marocaine (Ministère de la Prévision et du Plan) annoncent 30 millions d’habitants dont 50,8 % sont des femmes, 52, 4% des citadins et 35% des moins de 15 ans. Cette population de jeunes reste une donnée démographique importante et met le Maroc devant des défis permanents en matière d’emploi, de logement et de satisfaction des besoins essentiels. Le chômage atteint 20% sur l’ensemble du pays avec 30% chez les moins de 25 ans et une incidence plus forte chez les femmes. Davantage, l’héritage économique et social de la mise en place des (...)
Depuis le milieu des années 1990, le Maroc vit une ouverture démocratique, qui a permis en 1998 l’élection d’un gouvernement d’alternance, le retour d’exilés politiques ainsi que la libération de plusieurs prisonniers politiques qui avaient survécu aux geôles du roi Hassan II, maintenant décédé. Cette ouverture démocratique a aussi permis l’émergence de nombreuses associations de défense des droits, de lutte contre la pauvreté et pour une plus grande démocratie. C’est dans ce contexte qu’Alternatives a créé des liens privilégiés avec plusieurs associations de la société civile marocaine, dont (...)

« Nous revenons de l’enfer. Nous savions que les chemins que nous empruntions pour entrer en Espagne sont pleins d’embûches, mais nous ne pouvions pas imaginer cette rage et cette haine des forces de sécurité marocaines et de la Guardia, la police espagnole. Quelles instructions ont-elles reçu ? Que leur a-t-on dit à notre sujet pour qu’ils nous brisent ainsi les os et le moral ? »

Cent cinquante condamnés à mort, dont huit femmes, croupissent dans les couloirs de la mort, au Maroc. Depuis l’affaire Tabit, en 1993, le Maroc n’a procédé à aucune exécution.

16 mai - C’est le premier anniversaire des attentats de Casablanca. Il est 11 heures, place Mohammed V. Déjà, quelques milliers de personnes se sont regroupées. Plus tard dans la journée, ils seront une centaine de milliers et choisiront de prendre la rue pour dire très haut, à l’attention de tous les extrémismes, que le Maroc choisit de construire plutôt que de détruire. L’événement est impressionnant et vient conclure une semaine d’activités de toutes sortes à l’échelle du pays. Mais bien au-delà des manifestations, les signes d’une prise en charge communautaire visant à combler le vide (...)
Context: Since the middle of the 1990’s, Morocco has seen an opening of democracy, which allowed in 1998 the election of a transition government, the return of exiled political activists and the release of several political prisoners who had survived the gaols of the deceased king Hassan II. This democratic opening also allowed for the creation of human rights organizations, a new fight against poverty and for greater participatory democracy. It is in this context that Espace associatif (Space for Association), a respected partner of Alternatives in Morocco, was created with (...)

Ils ont moins de 18 ans, sont exploités, maltraités et violés. Des milliers de jeunes marocains souffrent en silence. Leurs souhaits : grandir dans un milieu familial stable, avoir accès à l’éducation et être protégés par des lois effectives. Des revendications légitimes d’enfants marginalisés.

Reconnu comme un peuple accueillant, aux habits colorés et vivant au coeur de l’Atlas, les berbères (amazighs) apporte une touche bien particulière à la spécificité du Maroc. Toutefois, derrière tout ce « folklore » se cache une identité dont la reconnaissance officielle tarde toujours. Le mouvement amazigh, un réseau associatif fort, a fait de cette lutte son cheval de bataille afin de revendiquer ses droits.

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