« Notre perception d’un pays est très différente lorsqu’on s’y aventure une deuxième fois » [1]
Récemment diplômée, je cherchais justement ses mots d’encouragement pour acheter mon billet à destination du Maroc, ce pays qui m’avait accueilli pour un stage de quatre mois l’hiver précédent.
Arrivée en plein ramadan, je me suis lancée à la recherche de travail avec beaucoup de détermination. J’ai trouvé le poste que je recherchais : assistante à la directrice au sein de l’association Solidarité féminine (SOLFEM) à Casablanca. Lors de mon dernier séjour au Maroc, je n’avais pas exactement saisi les spécificités de la condition féminine dans ce pays maghrébin, qui vise à la fois la préservation des traditions et la modernisation par tous les moyens.
Depuis mai 2005, la population sahraouie des territoires occupés par le Maroc depuis 1975 mène de façon pacifique un soulèvement populaire contre l’occupation et la colonisation. Malgré la violente répression, qui se traduit par des arrestations, des enlèvements, des tortures et des disparitions, des manifestations ont lieu régulièrement pour demander le droit à l’autodétermination.
Depuis quelques années, le Maroc est devenu ce que l’on appelle, un pays de transit . Ce phénomène est frappant surtout dans le quartier populaire, Takadoum, en plein centre de la capitale. Ce quartier est ce lieu accessoirement dit de séjour par défaut, et ce, pour un nombre relativement important de migrants en situation administrative irrégulière en provenance essentiellement de pays d’Afrique subsaharienne.
La phrase prémonitoire de Gramsci résume la situation où nous nous trouvons aujourd’hui « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair obscur surgissent les monstres ». Cette situation donne une acuité aux défis de la construction démocratique y compris le débat incontournable sur ce que nous pouvons pour la commodité du langage, appelé laïcité.
En collaboration avec le FMAS et les partenaires d’AlterInter, Alternatives appuie la mise en place du Portail Internet E-Joussour.net pour contribuer à la participation accrue des mouvements sociaux des régions Maghreb/Machrek lesquels proposent des analyses et alternatives citoyennes sur les phénomènes politiques qui les concernent.
Depuis quelques années, le Maroc connaît des avancées démocratiques importantes. Amorcée à la fin du règne du roi précédent, Hassan II, cette transition a permis une libéralisation partielle de l’espace politique et le développement d’une société civile organisée et rebelle. Aujourd’hui, le roi Mohamed Vl semble vouloir accélérer le cours, alors que le problème de pauvreté croissante demeure entier.
« Nous revenons de l’enfer. Nous savions que les chemins que nous empruntions pour entrer en Espagne sont pleins d’embûches, mais nous ne pouvions pas imaginer cette rage et cette haine des forces de sécurité marocaines et de la Guardia, la police espagnole. Quelles instructions ont-elles reçu ? Que leur a-t-on dit à notre sujet pour qu’ils nous brisent ainsi les os et le moral ? »
Reconnu comme un peuple accueillant, aux habits colorés et vivant au coeur de l’Atlas, les berbères (amazighs) apporte une touche bien particulière à la spécificité du Maroc. Toutefois, derrière tout ce « folklore » se cache une identité dont la reconnaissance officielle tarde toujours. Le mouvement amazigh, un réseau associatif fort, a fait de cette lutte son cheval de bataille afin de revendiquer ses droits.
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