À l’annonce des arrestations de Toronto, le 2 juin dernier, les médias nationaux ont repris le refrain du 11 septembre. Un nouvel élément en sus : « Ces terroristes sont nés et ont grandi chez nous ! » En brandissant des images d’hommes barbus et de femmes en tchador, ils ont ravivé l’ennemi et légitimé une peur collective.
De toute évidence, la rhétorique anti-Iran s’accentue à la Maison-Blanche. Le Président Bush, le vice-président Cheney et l’ambassadeur américain à l’ONU John Bolton ne cessent de marteler le point que l’Iran est le danger principal. Dernièrement, l’administration accuse l’Iran d’être responsable de l’augmentation des attaques à la bombe en Irak, par exemple.
Le Liban, la Palestine, l’Afghanistan sont en flammes dans le sillon des caricatures publiées en Europe et perçues par beaucoup de monde comme des insultes contre l’islam. Certains commentateurs interprètent cela comme une autre preuve à l’effet que le « monde arabo-musulman » est condamné à l’obscurantisme religieux et refuse d’accepter les « valeurs occidentales » comme la liberté de la presse. En réalité, cette explosion est plus complexe qu’elle ne paraît.
En décembre dernier, les Irakiens allaient aux urnes pour la troisième fois en 2005. Contrairement à certaines attentes, cela n’a pas débouché sur un apaisement. En janvier, plus de quatre cent personnes ont été tuées, dont plusieurs soldats américains. À Washington, le président Bush est sur la brèche. Pour nous éclairer, nous avons joint le professeur Gilbert Achcar, auteur de l’essai politique, Le choc des barbaries.
Recevez le bulletin mensuel gratuitement par courriel !
Votre soutien permet à Alternatives de réaliser des projets en appui aux mouvements sociaux à travers le monde et à construire de véritables démocraties participatives. L’autonomie financière et politique d’Alternatives repose sur la générosité de gens comme vous.
Vous pouvez :
514 982-6606
jda@alternatives.ca