Justice sociale

Le 25 novembre dernier, en marge de l’Internet Governance Forum (IGF), à Berlin, un réseau d’activistes et d’intellectuels a publié un « manifeste pour la justice numérique » intitulé « Appel à prendre en main notre avenir numérique » [1]. L’objectif ? Se réapproprier un « pouvoir numérique » aujourd’hui concentré dans les mains de quelques acteurs privés et étatiques.

Sous prétexte de coupes budgétaires, le Royaume-Uni recourt à des sociétés privées pour sous-traiter des missions auparavant réalisées par son administration publique. La société française Atos s’est vue confier la tâche de mettre en œuvre la réforme des pensions que perçoivent invalides et handicapés. Et d’évaluer leur aptitude au travail. Résultat : malgré des pathologies lourdes, plusieurs dizaines de milliers de bénéficiaires ont été recalés et exclus de ce système de protection sociale. Les recours se multiplient et la colère gronde contre les méthodes d’Atos. Evaluer l’aptitude au travail des (...)
Le mardi 3 décembre, plus de 200 manifestants ont exprimé haut et fort leur opposition à la hausse de 5,8% des tarifs d’électricité réclamés par la société d’État à compter du 1er avril 2014 devant le siège social d’Hydro-Québec. Le message lancé était clair. Les groupes sociaux n’accepteront pas les mesures d’austérité du gouvernement péquiste et continueront à lutter pour améliorer la situation des moins favorisés de la société. Pour s’assurer que leur message soit entendu, une quinzaine de militants plus téméraires ont pris d’assaut les bureaux du service à la clientèle d’Hydro-Québec pendant près (...)
La pauvreté est « le plus grand des maux et le pire des crimes » écrivait George Bernard Shaw. Il est, en effet, criminel de maintenir des êtres humains dans la pauvreté et de ne pas tenter de sortir ses semblables de la précarité. La ministre Agnès Maltais a motivé sa réforme de l’aide sociale par son désir de « renforcer l’incitation au travail ». Il serait donc légitime que le gouvernement favorise l’insertion au marché du travail de ceux qui en sont exclus, leur permettant ainsi de s’extraire de la pauvreté. Cependant, la nouvelle réglementation ne favorise d’aucune manière « l’incitation au (...)
A Goodland, le président se serre la ceinture, les banquiers sont responsabilisés et les écosystèmes préservés. Ce pays existe, fractionné en plusieurs initiatives à travers le monde. Reste à les réunir avance le Britannique Andrew Simms. Andrew Simms, expert à la New Economics Foundation (think tank progressiste britannique) a décrit le 17 février dernier, dans le Guardian, un pays qu’il a nommé « Goodland ». Il emprunte les plus prometteuses des innovations sociales à différents pays du monde, pour dessiner une nation ou règne les valeurs d’équité, de justice sociale et de partage. (...)
Tant aux États-Unis, au Canada qu’au Québec, l’État a toujours utilisé un certain nombre d’institutions afin que la majorité des citoyens acceptent naturellement l’ordre social établi. La pérennité du système de discipline trouvait sa source principalement dans la peur instillée par la famille et les institutions dans la société civile. À l’occasion, l’État délaissait la carotte et donnait du bâton par le recours direct aux forces répressives (police, armée, agence privée de sécurité), pour renforcer la peur et maintenir ainsi ce consensus. Se croyant à l’opposé des régimes politiques répressifs, les (...)
Ce devait être la 18e édition des journées Alternatives, traditionnellement tenues en région et au cours desquelles se succèdent activités et panels. Toutefois, cette année, pour souligner la « majorité » de l’initiative et inspirés du Printemps Érable ainsi que de la lutte étudiante, les organisateurs ont plutôt opté pour la métropole comme lieu de tenue de l’évènement. La création de solidarités C’est sous le thème de la convergence des luttes que s’est ouvert le Festival des solidarités en fin d’avant-midi avec un panel qui regroupait Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la CLASSE, Louis (...)
En plein cœur des mobilisations étudiantes et sociales et à l’aube de Rio +20, Alternatives tiendra le 9 juin prochain son premier Festival des solidarités. L’événement, qui se veut festif et familial, mais aussi politique, se déroulera à l’École Le Plateau, au cœur du Parc Lafontaine. Le Journal des alternatives a rencontré Roger Rashi, coordonnateur des campagnes à Alternatives et responsable de l’organisation du festival afin d’en savoir plus. Par le passé, Alternatives avait l’habitude de convier les gens à une fin de semaine intense en débats et conférences hors de Montréal. Connue sous le (...)
Les indignés, le mouvement étudiant, les autochtones, les féministes, les écologistes ; tous et toutes revendiquent plus de justice sociale. Voyant leurs droits et leurs valeurs piétinés, ces mouvements ne se sont toutefois jamais résignés à brandir le drapeau blanc. Au contraire, devant l’adversité se sont cultivés les passions, l’espoir et plus encore, les luttes. Devant l’adversité s’est matérialisée une cause commune réunissant les citoyens du monde : la justice sociale. Combattre l’esthétique juridique Le Canada était reconnu pour son multiculturalisme et les communautés distinctes en son (...)

À travers les moments forts du IVe Forum mondial de l’eau, qui se tenait l’an dernier à Mexico, le documentaire Discours d’eau présente la lutte menée par les Mazahuas, paysans autochtones victimes depuis plus de 25 ans d’une gestion hydraulique centraliste et catastrophique.

En 1888, l’écrivain américain Edward Bellamy avait imaginé à quoi pourrait ressembler un monde débarrassé des inégalités et de la cupidité du capitalisme triomphant. L’avènement de cette société idéale était décrit en détail dans un roman étonnant, Looking Backward, présentant un jeune endormi en 1887 qui se réveillait en l’an 2000.

À l’aube du premier Forum social québécois, les preuves de la faillite de l’ordre économique actuel sont évidentes pour tous. Cet ordre consacre les inégalités sociales au nom de la libre entreprise, il provoque la destruction des conditions mêmes de la vie au nom de la prospérité, il entraîne la dépendance aux hydrocarbures en provoquant des guerres cruelles apparemment sans issue.
Et pourtant, il y a un paradoxe.

L’émergence du processus des forums sociaux en 2001 à Porto Alegre au Brésil visait non seulement à critiquer la pensée unique portée par les élites économiques et politiques de la planète, mais aussi à stimuler des alternatives au néolibéralisme. L’une des facettes de cette stratégie était de prendre le contre-pied du Forum économique mondial ─ au cours duquel quelques milliers de personnages puissants se rencontrent pour traiter, à huis clos, des directions à donner à la mondialisation ─ en créant le Forum social mondial (FSM), un espace public ouvert à la participation de plusieurs dizaines de milliers de personnes de tous les horizons.

Les marxistes italiens Antonio Negri et Guiseppe Cocco proposent une lecture fort intéressante de la situation qui prévaut actuellement en Amérique latine. À partir notamment des expériences argentines et brésiliennes, ils démontrent comment la recomposition politique s’inscrit dans la lutte au projet néolibéral de mondialisation et ce, au cœur même de l’Empire.

À travers la quête de l’eau potable, le documentaire Le Porteur d’eau raconte comment des villageois indonésiens - catholiques et musulmans - en arrivent à travailler ensemble.

En Amérique du Sud, le chemin vers la réparation des crimes commis par les dictatures se révèle long et tortueux. Chacun à leur façon, l’Uruguay et l’Argentine doivent composer avec des lois garantissant l’impunité aux anciens tortionnaires. Avec des fortunes diverses.

Au terme du Forum de Nairobi, plusieurs agences de presse ont estimé que le mouvement altermondialiste serait en perte de vitesse. Vraiment ? L’heure est aux bilans.

En Amérique du Sud, le chemin vers la réparation des crimes commis par les dictatures apparaît long et tortueux.

L’auteure déplore les prises de positions de Mme Elisabeth May en matière d’avortement

L’abolition du Programme de contestation judiciaire prive les groupes minoritaires de l’accès à la justice mais leur offre une occasion d’unir leurs efforts pour une cause commune.

Alternatives est heureuse d’apprendre que Yan Christian Warinussy, l’un de nos partenaires oeuvrant pour la justice auprès des populations de Papouasie occidentale, s’est vu octroyé le prix John-Humphrey pour la liberté. Cette récompense est décernée chaque année par l’organisme canadien Droits et démocratie à une personne ayant contribué de façon exceptionnelle à la défense des droits humains. Un défenseur de la justice en Papouasie occidentale, récipiendaire du Prix John-Humphrey pour la liberté 2005 MONTRÉAL - le 14 juillet 2005 - Droits et Démocratie a le plaisir d’annoncer que M. Yan (...)

Avec la présentation de la rétrospective de l’œuvre du cinéaste bolivien, Jorge Sanjinés, le festival Présence autochtone ne pouvait pas coller davantage à l’actualité effervescente de la Bolivie. Depuis les années 1960, ce sont les luttes, tant quotidiennes que politiques des peuples autochtones que s’efforce de raconter ce cinéaste déjà primé à Cannes. Avec son dernier film, Los hijos del ultimo jardin (Les jeunes du dernier jardin), il dénonce la corruption des dirigeants, questionne une jeunesse désabusée et rend hommage à l’esprit communautaire et combatif du peuple Aymara.

Si la mission première du Festival de théâtre des Amériques (FTA) est de permettre la création et la découverte d’artistes contemporains de chez nous et d’ailleurs, la façon de l’aborder est résolument engagée et radicale. Une lecture furtive de la programmation révèle tout le spectre vibrant des préoccupations sociales, politiques et artistiques qui animent les créateurs prenant part à cette onzième édition qui s’ouvre à Montréal le 25 mai. Rencontre avec des créateurs engagés.

Caracas - Sous la plupart des cieux, le mot mondialisation évoque des images d’hommes d’affaires et de conseillers d’entreprises aux salaires faramineux, proposant aux États des offres qu’ils ne peuvent refuser. Mais à Nuevo Horizonte, ce vaste barrio, ou bidonville, qui s’étend comme des vêtements sales sur une corde à linge dans les hauteurs, au-dessus de la capitale du Venezuela, le mot mondialisation évoque Martha Perez Miranda. Une souriante dentiste cubaine d’une cinquantaine d’années offrant des soins gratuits aux personnes démunies.

D’ici quelques semaines, le gouvernement libéral-conservateur de Jean Charest tiendra un « Forum national », qui se fera à huis clos ! Face à cette situation, le Réseau de vigilance a entrepris de mobiliser au grand jour l’ensemble des mouvements sociaux québécois en vue d’un « Forum populaire alternatif », les 6 et 7 octobre, au Palais des congrès de Montréal. Quelque 800 participants et participantes sont attendus, venant de toutes les régions, de tous les secteurs et groupes de la société québécoise : femmes, jeunes, écologistes, syndiqués, personnes assistées sociales, étudiants, etc.

À la fin de l’an passé, deux tiers des Brésiliens portaient au pouvoir un métallurgiste sorti du rang, syndicaliste et fondateur de la grande confédération syndicale, la CUT. Mais un an plus tard, où en est-on ? Luis Inacio Lula da Silva, dit Lula, pourra-t-il « livrer la marchandise » et en finir une fois pour toutes avec l’exclusion sociale ?

Il est déjà contesté par les grands propriétaires terriens qui détiennent l’essentiel des bonnes terres du Brésil, et adulé par les paysans sans-terre qui voient en lui celui qui va enfin rétablir la justice dans le pays le plus inéquitable du monde. Au début juin, le ministre brésilien du Développement agraire, Miguel Rossetto, sera à Montréal à l’invitation d’Alternatives. Ancien syndicaliste et vice-gouverneur de l’État du Rio Grande do Sul, le jeune ministre sait qu’il a devant lui tout un défi. La réforme agraire, promise depuis longtemps, sera ce qui fera ou défera le nouveau gouvernement de Luis Inacio da Silva, plus couramment appelé Lula.

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