gouvernance de l’Internet
Lors de son lancement il y a dix ans, le programme allemand Industrie 4.0 promettait une quatrième révolution industrielle qui changerait notre façon de travailler. Sa mise en œuvre répond à des impératifs capitalistes très anciens : utiliser des technologies permettant d’économiser du travail non pas pour réduire la charge de travail, mais pour soumettre les employés à une discipline de travail encore plus stricte.
Le 25 novembre dernier, en marge de l’Internet Governance Forum (IGF), à Berlin, un réseau d’activistes et d’intellectuels a publié un « manifeste pour la justice numérique » intitulé « Appel à prendre en main notre avenir numérique » [1]. L’objectif ? Se réapproprier un « pouvoir numérique » aujourd’hui concentré dans les mains de quelques acteurs privés et étatiques.
Il a soufflé comme un vent de révolution autour de Popinci, au Centre de la Bulgarie, quand les résidents et les activistes ont monté des barricades autour de leur village. Ils croyaient qu’un projet de mine d’or dans les montagnes environnantes endommagerait l’environnement et leur santé. Ils demandèrent son annulation. L’action impulsive des villageois a mis un frein au projet au cours des trois dernières années. Mais cette communauté, ou tout autre communauté, n’aurait pas eu autant de succès à atteindre un résultat concret, si elle avait choisi de se battre pour l’accès à l’internet à haut débit. Et la raison est simple. À la différence de l’environnement, l’internet n’est pas largement perçu par les autorités, les législateurs et les décideurs politiques comme un bien commun essentiel.
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