Le 24 novembre 2013 se tenaient au Honduras des élections présidentielles, législatives et municipales. La dernière élection présidentielle au Honduras a eu lieu en 2009, soit quelques mois après le renversement du gouvernement de Manuel Zelaya. Elle était le fruit d’une négociation de sortie de crise entre les auteurs du putsch et la résistance à celui-ci. En vertu de cette entente, l’establishment comptait faire cautionner par les urnes la rupture de l’ordre constitutionnel qu’elle avait opéré. Du côté de la résistance, il permettait le retour du président déchu et sa participation à l’opposition démocratique. C’est ainsi que, issu du front de résistance, le nouveau parti LIBRE, a présenté la candidature de Xiomara Castro, l’épouse de Manuel Zelaya, à la présidence du pays. Quelques mois après l’élection remportée officiellement par la droite mais toujours contestée par la gauche, quel bilan faut-il faire de cette stratégie ?
Marches de protestation, condamnations publiques, grève généralisée et prise des principaux axes routiers figurent parmi les actions de mobilisation, réalisées par les mouvements sociaux du Honduras pour continuer à exiger le retour au pouvoir du président constitutionnel Manuel Zelaya Rosales, destitué le 28 juin 2009 par un coup d’état militaire et ensuite expulsé à Costa Rica, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Séquestré par l’armée en pleine nuit, puis emmené de force au Costa Rica, le président du Honduras, M. Manuel Zelaya, a été renversé le 28 juin. Ce golpe a eu pour point de départ sa décision d’organiser ce même jour, appuyé par quatre cent mille signatures, une consultation populaire sans caractère contraignant posant la question suivante : « Etes-vous d’accord pour que, lors des élections générales de novembre 2009, soit installée une quatrième urne pour décider de la convocation d’une Assemblée nationale constituante destinée à élaborer une nouvelle Constitution politique ? »
En Amérique latine, le phénomène des gangs de rue est assez répandu. C’est notamment le cas au Honduras qui, comme plusieurs de ses voisins, est enclin à adopter des mesures de plus en plus répressives, allant à l’encontre des droits humains mais qui, pour autant, ne parviennent pas en enrayer le problème. On assiste plutôt à une inquiétante escalade de la violence opposant les enfants de la rue aux forces de l’ordre, qu’elles soient publiques ou privées, officielles ou officieuses.
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