Honduras

La population de l’Amérique du Nord, souvent ne sait pas comment répondre aux questions posées par la situation sociale et politique tendue du Honduras, un pays sous l’influence transnationale des États-Unis et du Canada. Pourquoi tant de manifestations de milliers de personnes, presque sans interruption, au cours des dix dernières années, et pourquoi les gens partent-ils massivement en caravanes forcées à travers le Guatemala et le Mexique vers ce Nord coupable ? Il n’y a pas de réponse simple à ces questions et il n’est pas honnête de répéter le cliché selon lequel les gens fuient (...)

La fraude électorale de 2017 et l’imposition d’un second mandat illégal de Juan Orlando Hernández (JOH) ont déclenché des manifestations massives qui furent réprimées avec violence, avec un bilan de plus de 30 morts et des centaines de blessés. Jusqu’à aujourd’hui, tous ces cas restent impunis.

Ces derniers temps, est apparu avec force le terme de « judicialisation » de la politique aussi appelé la « lawfare », un phénomène de portée mondiale qui s’inscrit dans le cadre de la guerre de quatrième génération et des mécanismes dits de coups d’État doux. Dans le jeu de la politique, le capitalisme financier mondial a réussi à trouver de nouvelles méthodes lui permettant d’avancer sur des scénarios dans lesquels l’organisation populaire mettait un frein à ses plans économiques, sociaux et politiques. De quoi parlons-nous avec le Lawfare ? Ce terme d’origine militaire décrit des méthodes de (...)
Après plus d’une semaine de retards et d’incidents plus suspects les uns que les autres, le Tribunal suprême électoral (TSE) hondurien a annoncé le 4 décembre les résultats « provisoirement définitifs » de l’élection présidentielle du dimanche 26 novembre dernier. Ceux-ci donneraient la victoire à Juan Orlando Hernández, le président de la droite « post coup d’Etat » en exercice, qui se représentait illégalement, avec 42,98 % des suffrages. Crédité de 41,39 %, Salvador Nasralla, candidat d’une coalition, l’Alliance d’opposition contre la dictature, ayant pour coordonnateur l’ex-chef de l’Etat renversé (...)
Ils ont osé ! On pressentait depuis dimanche qu’une fraude massive se tramait au Honduras pour priver la gauche de sa victoire à la présidentielle. Sondages orientés et retards inexpliqués dans le décompte des bulletins avaient toutefois été contrecarrés, lundi aux aurores, par la divulgation de résultats partiels : sur la base de 57% des suffrages exprimés, le président sortant, Juan Orlando Hernández (JOH) – malgré les achats de voix massifs et le bidonnage des listes électorales –, était battu de 5% des voix (45% à 40%). Puis plus rien. Pannes informatiques et silence radio. Alors que le (...)

Le 24 novembre 2013 se tenaient au Honduras des élections présidentielles, législatives et municipales. La dernière élection présidentielle au Honduras a eu lieu en 2009, soit quelques mois après le renversement du gouvernement de Manuel Zelaya. Elle était le fruit d’une négociation de sortie de crise entre les auteurs du putsch et la résistance à celui-ci. En vertu de cette entente, l’establishment comptait faire cautionner par les urnes la rupture de l’ordre constitutionnel qu’elle avait opéré. Du côté de la résistance, il permettait le retour du président déchu et sa participation à l’opposition démocratique. C’est ainsi que, issu du front de résistance, le nouveau parti LIBRE, a présenté la candidature de Xiomara Castro, l’épouse de Manuel Zelaya, à la présidence du pays. Quelques mois après l’élection remportée officiellement par la droite mais toujours contestée par la gauche, quel bilan faut-il faire de cette stratégie ?

Le gouvernement canadien offre une grande variété de services afin de promouvoir l’industrie minière outre-mer au nom de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Ainsi, non seulement se range-t-il du côté de l’industrie allant à l’encontre des réglementations obligatoires et des mécanismes permettant de rendre compte des dites responsabilités, mais il s’assure également que d’autres pays implantent ou défendent des politiques favorisant les intérêts corporatistes au détriment de la santé des communautés locales. Sur ce point, la promotion canadienne de la nouvelle loi sur l’exploitation (...)
Paraguay (juin 2012) - Honduras (juin 2009) : A trois ans de distance, se répète au Paraguay un scénario de coup d’Etat mis en pratique au Honduras en juin 2009. Dans les deux cas, un organe du pouvoir resté aux mains des représentants de la classe dominante destitue le président légalement élu. Le coup d’Etat respecte les apparences de la légalité. Dans une analyse rédigée en 2009, le CADTM dénonçait le coup d’Etat au Honduras, les complicités dont les putschistes bénéficiaient du côté de Washington. La dernière phrase de l’article annonçait ce qui vient de se passer au Paraguay : « Le cas (...)
Interview de François Houtart Le Honduras se débat en pleine crise économique, sociale et politique depuis le coup d’État qui a chassé du pouvoir le président Manuel Zelaya en juin 2009. Malgré l’image de “pays pacifié et normalisé” que l’actuel gouvernement de Porfirio Lobo tente de projeter internationalement, les organisations qui intègrent la Plateforme des droits humains du Honduras continuent de dénoncer les constantes violations des droits de l’homme et ont installé une "commission de la vérité" pour éclairer les abus commis depuis du coup d’État. François Houtart (photo), prêtre, (...)
Le recours de la méthode La militarisation croissante de la politique des Etats-Unis envers la région est loin de n’être qu’un mauvais moment destiné à passer : c’est la conséquence de l’usure des stratégies qui leur avaient garanti l’hégémonie en Amérique latine, à quoi on peut ajouter le déclin de leur rôle de superpuissance et l’apparition de sérieux concurrents. Désormais, des situations pareilles à celle qu’a connue le Honduras se répèteront. « Obama est une continuation de Bush, comme Bush fut une continuation de Clinton et Clinton de Bush père. La politique extérieure et la politique impériale (...)
Lors de son retour de mission au Honduras, le ministre d’état pour les Amériques Peter Kent affichait sa joie. Le renversement du Président Manuel Zelaya a été, estime-t-il, « nettoyé » par les « élections » frauduleuses de novembre dernier. Ces élections par ailleurs ont été boycottées par le mouvement démocratique. Tant l’Union européenne que l’Organisation des États Américains (OEA) ont refusé d’y envoyer des observateurs tant elles estimaient que la situation dans le pays ne permettait pas un réel exercice démocratique. Depuis ce coup, le Canada et les États-Unis n’ont pas ménagé leurs efforts (...)
FORUM Vendredi le 5 février à 18h Centre culturel Simon Bolivar 394 de Maisonneuve Ouest. Métro Place-des-Arts James Cockcroft La résistance continue et vaincra Fabián León Bases militaires en Colombie Neila Gonzalez Venezuela sous menace Serge Bouchereau Haïti : aide humanitaire militarisée On fera une collecte de fonds pour Haïti Les fonds ramassés iront à une organisation de base en Haïti Organisé par : Le Front contre le Coup d’État au Honduras de Montréal et la Base de Paix de Montréal NOTRE AMERIQUE, RESISTE À L’INGERENCE IMPERIALISTE (...)
Barack Obama est le quatrième président américain à gagner le prix Nobel de la Paix et il rejoint ses prédécesseurs dans cette longue tradition de "pacification" qui depuis toujours, a servi les intérêts états-uniens. Les quatre présidents primés ont laissé leur empreinte sur “notre petite province lointaine, qui n’a jamais fait de mal à personne” comme le secrétaire à la Guerre, Henry L. Stimson, appelait les Amériques en 1945. Face à la position du gouvernement Obama quant aux "élections" au Honduras de novembre dernier, il convient de rappeler quelques éléments historiques. Théodore Roosevelt (...)
Le 7 janvier 2010, le Front National de Résistance Populaire au Coup d’Etat au Honduras a repris son action pour 2010 en réalisant une gigantesque manifestation à Tegucigalpa qui a débuté à 9h du matin devant l’Université Pédagogique Francisco Morazán jusqu’au Congrès National de la République, au cœur de la capitale, où participèrent plusieurs milliers de honduriens issus de toutes les organisations sociales membres du front de résistance. Les manifestants sont apparus enthousiastes, pleins d’énergie, criant des slogans, faisant exploser des feux d’artifices, inscrivant divers messages (...)
La communauté internationale ainsi que les gouvernements et les peuples latino-américains ne peuvent avaliser les élections immorales et illégitimes qui ont lieu aujourd’hui au Honduras. Le gouvernement des Etats-Unis ne peut être que complice dans l’organisation du coup d’Etat dans ce pays ; un coup d’Etat réalisé pour soumettre le peuple hondurien et imposer dans la région une politique de domination et de saccage. Le soutien manifeste apporté par le gouvernement d’Obama, qui a demandé que ces élections soient organisées par la dictature, essaye de justifier l’injustifiable, de cacher et de (...)
On pourra, certes, argumenter que les représentants du président constitutionnel Manuel Zelaya ont fait preuve d’une grande ingénuité en signant, le 30 octobre, l’accord dit de San José-Tegucigalpa avec ceux du putschiste Roberto Micheletti, sous le regard attentif — mais surtout la pression — du sous-secrétaire d’Etat américain pour l’hémisphère occidental Thomas Shannon. Ainsi donc, M. Zelaya, renversé le 28 juin, expulsé, et réfugié dans l’ambassade du Brésil (depuis le 21 septembre), après être rentré clandestinement dans son pays, serait restitué dans sa fonction, après consultation du Congrès. (...)
Selon un communiqué de presse du 17 novembre, , Harris Corporation, une entreprise internationale en matière de communications et de technologie de l’information, s’est vu attribuer les opérations de commandement, de contrôle, de communications et systèmes informatiques et de programme d’entretien du SouthCom (Commandement du sud des États-Unis), pour la Force opérationnelle interarmées (FOI) Bravo à la base aérienne de Soto Cano au Honduras. Ce contrat d’ordonnancement de tâches de cinq ans compte une année de référence comportant quatre options d’une année et s’élève à 38 millions de dollars (...)
D’un côté, on retrouve l’alliance à peine voilée entre Washington et Micheletti, et de l’autre, celle qui unit le gouvernement constitutionnel de Zelaya, le Front national contre le coup d’État et le principal ex-candidat présidentiel. Rattaché au Front, celui-ci a décidé de boycotter les élections du 29 novembre. Il a officialisé sa décision lorsque tout a indiqué que Micheletti n’allait pas rétablir Zelaya dans ses fonctions de Président et ce, en dépit des accords conclus à cet effet. On peut envisager la position de l’alliance oligarchique entre les États-Unis et le Honduras en se rappelant la (...)
Au moment d’écrire ces lignes, les négociations entre les troupes du putschiste Micheletti et celles fidèles au président élu Manuel Zelaya semblent une nouvelle fois rompues au Honduras. Un accord prévoyant la création d’un gouvernement d’unité nationale, intégrant les putchistes et excluant toujours Manuel Zelaya de la présidence était pourtant sur la table jusqu’au 6 novembre. Mais en claquant la porte, le président élu réaligne sa position sur celle du Front de résistance qui, de la rue, réaffirme que les conditions de la restitution du pouvoir au président ne sont pas négociables ! Un virage (...)
Henry Kissinger a dit que la diplomatie était « l’art de freiner le pouvoir ». A l’évidence, l’idéologue le plus influent sur la politique étrangère des Etats-Unis du 20eme siècle faisait référence à la nécessité de « freiner le pouvoir » des autres états et gouvernements afin de pouvoir maintenir la domination globale des Etats-Unis. Des présidents tels que George W. Bush ont eu recours au « Hard Power » (pouvoir brutal, force brute ou la méthode dure – NDT) pour atteindre cet objectif : armes, bombes, menaces et invasions militaires. D’autres, tels que Bill Clinton, ont eu recours au « Soft Power » (...)
C’est le 28 juin que l’ordre constitutionnel a été renversé au Honduras par un coup d’État et le président Zelaya expulsé de son propre pays ; ce faisant, le germe du « Front national contre le coup d’État » venait d’être planté. Depuis, il évolue tous les jours sur les plans politique et organisationnel, en osmose avec le peuple, faisant preuve de courage et de détermination face à la répression et aux assassinats. Non seulement le Front a organisé d’immenses manifestations pacifiques dans les villes, mais il a également créé des milliers de cellules et d’activités locales, en milieu urbain et (...)
Il est extrêmement surprenant de voir, qu’alors qu’à peu de kilomètres de Managua, au Honduras, se maintient une dictature comme celle de Micheletti, la grande majorité des mas médias nicaraguayens (propriété d’une poignée de familles millionnaires) s’attaque depuis des années au gouvernement constitutionnel de Daniel Ortega. Les manipulations féroces et périodiques de la réalité orchestrées dans la presse écrite, radiophonique et télévisuelle, qui rappellent les campagnes subies par le président du Venezuela, Hugo Chávez, avant et après le Carmonazo [tentative de coup d’État d’avril 2002, NdE], (...)
Le 28 juin dernier, le Honduras était victime d’un coup d’Etat dénoncé par l’ensemble de la communauté internationale. Ce coup d’Etat a rapidement été dénoncé par nombre de gouvernements et d’organisations internationales : l’organisation des Etats américains (OEA) a suspendu l’adhésion du Honduras, les Nations unies ont appelé à un retour immédiat et inconditionnel du président démocratiquement élu, la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement ont suspendu leurs prêts, tandis que l’Union européenne a suspendu 90 millions d’euros d’aide. En définitive, aucun pays dans le monde n’a (...)

Marches de protestation, condamnations publiques, grève généralisée et prise des principaux axes routiers figurent parmi les actions de mobilisation, réalisées par les mouvements sociaux du Honduras pour continuer à exiger le retour au pouvoir du président constitutionnel Manuel Zelaya Rosales, destitué le 28 juin 2009 par un coup d’état militaire et ensuite expulsé à Costa Rica, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.

La vie du docteur Hector Castillo, coordinateur de la résistance au Honduras, est menacée Alertés par les mouvements sociaux au Honduras, les anciens élèves diplômés de l’ELAM (Ecole latino-américaine de médecine) ont fait parvenir un communiqué aux medias les informant de la situation dans laquelle se trouve le Dr. Luther Castillo Harris, diplômé de la première promotion de l’école latino-américaine de médecine de Cuba et coordinateur des mouvements sociaux au Honduras. Celui-ci a transmis ce message : « J’appelle à dénoncer le fait que mon nom figure sur la liste des personnes à arrêter par (...)

Séquestré par l’armée en pleine nuit, puis emmené de force au Costa Rica, le président du Honduras, M. Manuel Zelaya, a été renversé le 28 juin. Ce golpe a eu pour point de départ sa décision d’organiser ce même jour, appuyé par quatre cent mille signatures, une consultation populaire sans caractère contraignant posant la question suivante : « Etes-vous d’accord pour que, lors des élections générales de novembre 2009, soit installée une quatrième urne pour décider de la convocation d’une Assemblée nationale constituante destinée à élaborer une nouvelle Constitution politique ? »

Sunday June 28 — This morning the president of Honduras was surrounded by military units and forcibly deposed. He is now in Costa Rica. The people are in the streets and the government has been taken over. In the middle of Sec. General Jose Insulza’s statement, word arrived that the ambassadors of Cuba, Nicaragua and Venezuela have been kidnapped along with the Foreign Minister of Honduras. At an emergency session of the OAS taking place at this moment, the Honduran representative Carlos Sosa compared the coup to Chile in 1973, noted that Zelaya has not requested asylum in Costa (...)

En Amérique latine, le phénomène des gangs de rue est assez répandu. C’est notamment le cas au Honduras qui, comme plusieurs de ses voisins, est enclin à adopter des mesures de plus en plus répressives, allant à l’encontre des droits humains mais qui, pour autant, ne parviennent pas en enrayer le problème. On assiste plutôt à une inquiétante escalade de la violence opposant les enfants de la rue aux forces de l’ordre, qu’elles soient publiques ou privées, officielles ou officieuses.

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