États-Unis

La mémoire au service des luttes et des mouvements est une série de balados produits par la Plateforme altermondialiste et Alternatives et porte sur la lutte antiraciste, féministe et anti-impérialiste.

Il y a vingt ans, les questions environnementales étaient au cœur de la vie politique étasunienne. Mais après le 11 septembre, explique l’historien Romain Huret, le pays s’est lancé dans une course morbide à la militarisation et au développement effréné de leurs industries extractives — gaz de schiste notamment.

Des cérémonies plutôt douteuses ont lieu pour commémorer les attaques contre les Twin Towers et le Pentagone le 11 septembre 2001. Les livres écrits sur ce sujet ont détruit des forêts entières pour raconter cet incroyable récit qui entre dans les aspérités, les angles morts, les incohérences multiples. Selon l’excellente série documentaire de Netflix (Turning Point : 9/11 and the War on Terror), le carnage a été le résultat d’un cafouillage politique énorme à Washington. Les services de renseignement accumulaient depuis des années des informations précises sur le réseau Al-Qaïda et c’est donc un (...)
Observer le gouvernement de Joe Biden aux États-Unis donne une sorte tournis pas trop désagréable. Loin des déclarations spectaculaires de son prédécesseur, le nouveau président s’est lancé dans une série de mesures étonnantes qui devraient transformer le pays de façon significative. Et qui découlent de longues luttes dont on a longtemps douté des résultats. Certains observateurs habituellement sceptiques ne craignent pas de renoncer à leur pessimisme. Selon Serge Halimi, directeur du Monde diplomatique, les États-Unis viennent d’adopter « une des lois les plus sociales de leur histoire. » Le (...)

Sous la bannière de la « souveraineté numérique », une UE divisée à l’intérieur s’apprête à s’attaquer à « America First » et au programme chinois de « double circulation ».

C’est peu dire que les memes ont réussi, en quelques années seulement, à se hisser au rang d’élément incontournable de la culture web 2.0, et plus particulièrement des contre-cultures underground de forums parfois sulfureux, comme 4chan, Reddit ou le plus tempéré 9gag. Dès qu’une image frappe, d’une manière ou d’une autre, les internautes s’empressent de se la réapproprier pour la détourner, dans cet art du bricolage postdigital [1] qui caractérise désormais nos sociétés, où techniques numériques et vie extranumérique s’entremêlent de manière parfois chaotique. Bernie Sanders n’a pas fait exception (...)
Vous avez sans doute été autant estomaqués que moi devant les résultats de l’élection aux États-Unis. En dépit de tout ce qu’on sait sur Donald Trump, presque un.e Étatsunien.ne sur deux a voté pour lui. La victoire de Joe Biden, bien que claire, semble fragile : moins par le refus de Trump de céder sa place que par son puissant effet d’entrainement sur une partie de l’électorat, dont le mécontentement ne cessera probablement pas. Le grand tour de force de Trump, on l’a dit mille fois, est de faire croire que ses propres intérêts correspondent à ceux de toutes les personnes qui l’appuient, peu (...)
Les « fausses nouvelles » ont beau défrayer de plus en plus les manchettes aux États-Unis dernièrement, la propagande, la désinformation et le complotisme ne sont pas des phénomènes qui viennent d’apparaître. Dans les années 1950, l’historien Richard Hofstadter a traité dans un article qui a fait date (The Paranoid Style of American Politics) des courants de pensée complotistes dans l’histoire américaine, comme en particulier le maccarthisme, les divagations sur la fluoration de l’eau et les histoires de fou concernant les Illuminati et les francs-maçons obsédés par la prise de contrôle en (...)

Compte-rendu du webinaire La Chine et les États-Unis : la grande confrontation, discussion menée par Guy Taillefer du journal Le Devoir avec Martine Bulard du Monde diplomatique le 17 octobre 2020.

Depuis plusieurs années, l’historien américain Thomas Frank a tenté d’analyser pourquoi d’importants segments des classes populaires votent à droite, en l’occurrence pour le Parti Républicain [1]. Selon lui, le phénomène n’a pas commencé avec Donald Trump, bien que son élection en 2016 ait propulsé le débat. En effet, Trump a triomphé [2] en enlevant plusieurs régions ouvrières, depuis toujours identifiées au Parti Démocrate (comme le Michigan, le Wisconsin, l’Illinois, l’Ohio). Le milliardaire de New York s’est présenté comme celui qui allait dompter l’establishment « corrompu », ramener les (...)
Dimanche 23 août 2020, Rusten Sheskey, un policier de Kenosha (Wisconsin) tire sept fois dans le dos de Jacob Blake, un jeune homme noir de 29 ans. Alors que les mobilisations contre les violences policières embrasent le pays, des centaines de personnes s’unissent dans les rues de la ville pour dénoncer l’attaque à caractère raciste subie par Blake lors de son interpellation. Mercredi 26 août, les joueurs des Milwaukee Bucks, la principale équipe de l’État, tous sports confondus, refusent d’entrer sur le parquet, conduisant à l’annulation d’un match de play-offs à très forte audience. La (...)

Avec plus d’un million et demi de cas et plus de 100 000 décès recensés, les États-Unis paient un lourd tribut à la COVID-19. Mais la crise sanitaire révèle surtout un pays miné par les inégalités, profondément ségrégué, où le rêve américain ne semble plus qu’un lointain souvenir. Et si la première puissance mondiale entrait dans une phase d’appauvrissement généralisé sans précédent ?

La COVID-19 n’ a pas d’idéologie, de couleur politique ni de dogme en matière d’économie ou de finance, invisible la maladie parcourt la fourmilière humaine et bouleverse tout sur son passage. Elle met les usines à l’arrêt, ferme les aéroports, sème l’émoi chez ceux qui prétendent diriger le monde et confine à domicile une large partie des forces vives de la planète. 
Les caissières de grandes surfaces, les livreurs et les soignants des hôpitaux publics deviennent héros de la nation et l’on découvre qu’il aurait été plus facile à la « première puissance économique mondiale » d’envoyer un porte-avion (...)
À première vue, l’affaire d’extradition du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, vers les États-Unis semble avoir peu à voir avec les Canadiens, mais la vérité est que cette menace sans précédent pour la liberté de presse et la liberté démocratique nous concerne tous. La poursuite d’Assange a commencé il y a dix ans lorsqu’il a publié des centaines de milliers de documents classifiés appartenant au gouvernement des États-Unis. Ceux-ci détaillent les abus flagrants et les atrocités commises à l’étranger par les États-Unis, ses forces armées, ses corporations et leurs alliés à l’étranger (y (...)

L’ambassade des États-Unis à Ottawa s’est vantée dans une note de service intitulée « Le Canada adopte la politique étrangère : America First », en mars 2017, après que le premier ministre Trudeau ait nommé la fauconne intransigeante Chrystia Freeland au poste de ministre des Affaires étrangères.

Article d’abord paru sur le site de Truthdig. Traduit par Le Grand Soir. Le gouvernement américain, déterminé à extrader et à juger Julian Assange pour espionnage, doit trouver un moyen de séparer ce qu’Assange et WikiLeaks ont fait en publiant des documents classifiés qui leur ont été communiqués par Chelsea Manning de ce que le New York Times et le Washington Post ont fait en publiant le même document. Aucune loi fédérale n’interdit à la presse de publier des secrets d’État. Cependant, les voler est un crime. C’est l’enjeu de la longue persécution de Manning, qui a été renvoyée en prison le 8 (...)

Depuis qu’il est président, Donald Trump a insulté tous ceux ou presque à qui il a eu affaire. Seuls semblent faire exception les membres de sa famille proche. Ceux-là ne sont pas insultés, mais seulement ignorés lorsqu’ils sont en disgrâce. Trump a aussi insulté à peu près chaque État de la planète, sauf peut-être Israël.

Ce printemps 2018 a vu se propager aux Etats-Unis une vague imprévue de grèves dans l’enseignement public. Ce sont des grèves organisées par une base d’enseignant·e·s, militant·e·s avec l’appui des syndicats de l’enseignement (ou parfois contre eux). Depuis février elles sautent d’un État conservateur à un autre … Et de plus elles gagnent des victoires significatives ! Ce sont des enseignant·e·s sous-payé·e·s dans les Etats « rouges » (Etats républicains partisans de Trump) qui mènent depuis fin février des grèves auto-organisées fructueuses qui leur ont permis de remporter des victoires économiques et (...)
Selon un avis très partagé, Donald Trump aurait amorcé une nouvelle guerre commerciale. En mettant en place des barrières tarifaires sur l’acier et l’aluminium, il incite fortement ses partenaires commerciaux à agir ainsi. Avec les conséquences qui s’ensuivent : hausse des prix, pertes d’emplois, insécurité économique. Mais la réalité est un peu plus compliquée. Il ne faut surtout pas oublier que le libre-échange a causé une guerre commerciale permanente. Il n’a pas vraiment créé de nouvelles règles, mais éliminé plusieurs de celles qui existaient. Il met en état de concurrence perpétuelle les (...)
Les médias américains n’en disent pas mot, les européens l’ignorent totalement mais cela ne veut pas dire que la "Campagne des Pauvres" (Poor People’s Campaign) n’est pas lancée avec des actions qui promettent de marquer le cours de l’histoire aux États Unis d’Amérique ! Et ces actions qui ont démarré le 13 Mai, et vont durer 42 jours, dans 41 États fédéraux, couvrent tout le spectre des opprimés et de leurs luttes, dessinant ainsi un programme revendicatif à la fois bien enraciné dans la réalité nord-américaine et suffisamment radical pour qu’il puisse ouvrir le chemin qui conduit à la (...)

Aurora Muriente Pastrana, est membre du Mouvement indépendantiste national Hostosien de Porto Rico (MINH), une organisation politique de gauche qui se dédie à la lutte pour l’indépendance et la souveraineté nationale de Porto Rico, les luttes sociales, la défense des droits des travailleurs et des droits humains. Elle explique pourquoi on doit continuer à parler de “colonialisme” à propos de Porto Rico, étant donné que le président élu aux États-Unis gouverne l’île sans que la colonie participe à son élection.

Pour la journaliste canadienne Naomi Klein, l’élection de Donald Trump n’est pas un accident de l’histoire. Dans son nouveau livre, Dire non ne suffit plus (Actes Sud), elle analyse les processus délétères qui ont abouti à l’élection d’un homme dont la vision du monde est fondée sur la domination et l’impunité. « Le risque serait de considérer qu’il suffit de se débarrasser de ce monstre pour que tout s’arrange » alerte t-elle, dans un contexte où la montée des politiques autoritaires et xénophobes est un phénomène mondial. Comment agir pour sortir des crises multiples qui nous assaillent ? Entretien.

Depuis 10 jours nous sommes témoins d’une atmosphère de chaos et de dérapage dans l’entourage de Donald Trump. Anthony Scaramucci le nouveau directeur des communications à la Maison-Blanche après 10 jours en poste il a été congédié. Avant lui le président Trump avait congédié Rince Priebus, chef de cabinet et Sean Spencer secrétaire de presse. Le Général (à la retraite) John Kelly anciennement en charge de la Homeland Security fut nommé nouveau chef de cabinet. Et pour fermer la parenthèse sur les derniers dix jours de chaos, Steve Bannon, le conseiller politique du président et celui qui a dirigé (...)
Après les événements de Charlottesville, beaucoup d’encre virtuel a coulé pour dénoncer le discours, tenu notamment par Donald Trump, visant à renvoyer dos à dos l’extrême-droite et les manifestant-e-s antifascistes, puisqu’il y aurait eu, lors des événements en question, « des éléments violents des deux côtés ». Les personnes qui tiennent ce discours adoptent une posture voulant que la violence ayant eu lieu la fin de semaine dernière serait au fond le seul véritable aspect problématique des événements, et se gardent bien de dénoncer les appels à la haine raciale lancés par les groupes à l’origine (...)

“The Resistance” , la résistance à Donald Trump, est le thème principal du plus grand rassemblement annuel de la gauche américaine, le Left Forum se tenant à New York du 2 au 4 juin 2017.

À Standing Rock, dans le Dakota du Nord aux États-Unis, pendant plus d’un an les "défenseur.e.s de l’eau" ont mené une lutte exemplaire contre l’oléoduc Dakota Access Pipeline (DAPL). Après des mois de résistance non-violente réunissant des dizaines de milliers de personnes de tout le pays et d’horizons différents, il.elle.s ont stoppé le projet sous l’administration Obama. Mais, quelques jours après son arrivée au pouvoir, Donald Trump a décidé de défendre ses intérêts financiers et envoya l’armée pour évacuer le Camp d’Oceti Sakowin et terminer la construction du DAPL qui passe sur des territoires (...)
Donald Trump, le président des États-Unis, a indiqué son intention de suspendre le premier texte de loi au monde sur les minerais de conflit, à la grande consternation des organisations de défense des droits et d’autres groupes qui soutiennent que cette législation est indispensable pour résoudre les conflits meurtriers en République démocratique du Congo. À l’issue de plusieurs mois d’enquêtes et de dizaines d’entretiens avec des experts et des employés d’organisations de plaidoyer, IRIN a révélé que non seulement la loi a contribué à l’appauvrissement des communautés congolaises, mais aussi (...)
La démission forcée du conseiller à la sécurité nationale de Trump, le général Michael Flynn, est-elle le signe manifeste d’une tentative de coup d’État par l’« État profond », comme l’affirment certains anti-impérialistes américains ? Les services de la sécurité nationale (CIA, FBI, NSA entre autres) auraient-ils volontairement saboté Flynn en divulguant des informations indiquant que le général avait caché ses nombreuses communications privées, et non autorisées, avec des diplomates russes depuis et pendant la campagne électorale ?1 Pendant sa conférence de presse le Président a défendu son brave (...)

Donald Trump n’est président des États-Unis d’Amérique que depuis deux semaines. Pourtant, son mandat ressemble déjà un long cauchemar global. Ce texte est une tentative de réfléchir à ce que signifie le "Muslim ban" pour le mouvement pour la justice climatique (réflexion située en Europe, dans un cadre plutôt privilégié).

Avec les femmes américaines qui se mobilisent pour dénoncer les dérives de Donald Trump, nous partageons les inquiétudes qui naissent au lendemain de l’investiture d’un président qui menace nos libertés. • Inquiétudes quant à la situation aux États-Unis • Conséquences pour les femmes aux États-Unis et dans le monde. Nous avons des raisons légitimes d’inquiétude parce que, dans l’histoire des États-Unis, l’élection de Donald Trump nous semble une régression sociale considérable. Même le Président Bush n’avait pas eu des déclarations aussi rétrogrades et réactionnaires que celles de Donald Trump ; (...)

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