Voir également : "Nations-Unies", "Politique étrangère" et "Relations internationales"
Selon les organisateurs de la campagne Contrôlez les armes, le nouvel accord des Nations unies portant sur un mécanisme de traçage des armes légères et de petit calibre est truffé de lacunes et n’est assorti d’aucune sanction. Négocié derrière des portes closes, l’accord, dont les organisateurs de la campagne ont eu connaissance, sera débattu publiquement pour la première fois ce jeudi 14 juillet 2005 aux Nations unies à New York.
En dépit du succès d’une élection, si vantée par l’occupant américain, les médias nous font voir tous les jours que le chaos s’installe toujours un peu plus en Irak. Le gouvernement provisoire en place est divisé par les différentes factions et ressemble de plus en plus à une coquille vide. L’aventure américaine en Irak tourne au vinaigre. C’est alors qu’entre en scène madame Condelezza Rice, la secrétaire d’État américaine.
En pleine commémoration du génocide tutsi, les Nations unies devaient, encore une fois, tirer la sonnette d’alarme. Les milices armées du gouvernement soudanais, sous le prétexte d’une rébellion dans la région du Darfour, déplacent et tuent les populations civiles, dans ce qui apparaît tenir d’un nettoyage ethnique bien organisé. Le président el-Bashir profite depuis janvier d’une trêve des négociations avec la rébellion du Sud pour mettre les populations africaines de l’Ouest à sac. « La pire crise humanitaire dans le monde à l’heure actuelle » affirment les Nations unies, qui refusent toutefois de reconnaître la responsabilité de Kharthoum.
L’Irak est devenu un bourbier pour l’hyperpuissance américaine. Après deux semaines de soulèvements menés par les forces de la résistance à Bagdad, dans les villes sunnites ainsi que dans les villes saintes chiites que sont Nadjaf et Karbala, le régime fantoche s’est, à toutes fins pratiques, volatilisé. Et pour la première fois, l’Iran voisin est intervenu en Irak par le biais de sa diplomatie.
Voici des propos d’un député français de droite qui semblent raisonnables et peu belliqueux : « Le veto ne serait pas dans l’intérêt de notre pays et entamerait durablement les relations franco-américaines. » Chez nous, on entend régulièrement que nos relations commerciales et notre longue amitié avec les États-Unis nous interdisent de façon pratique d’exprimer concrètement notre opposition morale à la guerre. La raison proclame que ni l’humain ni le pays ne peuvent proclamer leur dignité sans payer un prix, un prix inacceptable.
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