Crise alimentaire

Crise alimentaire

Qu’ont en commun l’Inde, le Sénégal, les Etats-Unis, la Colombie, le Maroc, l’Etats espagnol et bien d’autres pays ? En dépit des différences importantes qui persistent encore, l’alimentation y est sans cesse plus semblable,. Au-delà de la « McDonaldisation » de nos sociétés et de la consommation globalisée de Coca-Cola, la consommation mondiale d’aliments dépend progressivement d’une poignée de variétés de cultures. Le riz, le soja, le blé et le maïs s’imposent au détriment d’autres productions comme le millet, le manioc, le seigle, le sorgho, la patate douce ou l’igname. Si l’alimentation dépend (...)
La crise alimentaire fait des ravages dans le monde. Il s’agit d’une crise silencieuse, elle ne fait pas la une des journaux et n’intéresse ni la Banque centrale européenne, ni le Fonds Monétaire International, ni la Commission européenne. Pourtant, elle touche 870 millions de personnes qui souffrent de la faim. C’est ce qu’indique le rapport « Etat de l’insécurité alimentaire dans le monde 2012 », présenté cette semaine par l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO). Nous pensons trop souvent que la faim ne frappe que dans des endroits très éloignés du confort de (...)
Mais le problème n’est pas que climatique, il est surtout économique. Les journalistes remarquent que les denrées comme le riz, le sorgho ou le mil sont bien sur les étals des marchés, mais à des prix bien trop élevés pour la très grande majorité de la population. De nouveau, une crise alimentaire de grande ampleur menace les pays de la bande sahélienne : Sénégal, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Tchad, Soudan et Niger. Les populations en font les frais et, plus particulièrement, celles du Niger. La junte qui a renversé la dictature de Tandja a reconnu la vraie situation existante dans le (...)
Les chiffres comme toujours parlent d’eux mêmes. L’ Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, et le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) estiment qu’en dépit d’une certaine amélioration récente qui aurait permis de retomber sous le cap du milliard, 925 millions de personnes continueront à souffrir de faim chronique cette année, soit un recul de 98 millions par rapport au 1,023 milliard de 2009. En bref, le nombre d’affamés dans le monde demeure inacceptable, tant humainement que politiquement. J’écris ces lignes quelques minutes après (...)
Le modèle alimentaire actuel, tout au long de sa chaîne du producteur au consommateur, est soumis à une forte concentration, monopolisé par une série de corporations agro-alimentaires transnationales qui font passer leurs intérêts économiques avant le bien public et la communauté. Le système alimentaire ne correspond plus aujourd’hui aux besoins des individus ni à la production durable basée sur le respect de l’environnement. C’est un système dont l’ensemble du processus est enraciné dans la logique capitaliste — la recherche du profit maximum, l’optimisation des coûts et l’exploitation de la (...)
Le sociologue Jean Ziegler, auteur de La Haine de l’Occident, rappelle que l’argent donné aux banques à été retiré de la bouche des enfants du Tiers-monde. À 75 ans, Jean Ziegler n’a toujours pas envie de se taire. Membre du comité consultatif du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, il part en guerre contre les banquiers et tous les prédateurs de la finance internationale. « Il faut savoir qu’au moment où les États de la zone euro libéraient 1 700 milliards pour remobiliser le crédit interbancaire, dans le même temps, ils coupaient d’un tiers le financement de l’aide alimentaire (...)
L’industrialisation de l’agriculture devait nourrir la planète entière. La modernisation et la mécanisation des pratiques agricoles, rendues possibles par l’utilisation massive du pétrole, ont vu l’augmentation temporaire de la productivité agricole. Aujourd’hui, l’agriculture productiviste fait face à une crise environnementale qui perturbe ses pratiques, le nombre de fermes diminue et une proportion toujours croissante de la population mondiale souffre de la faim. Pourtant, la quantité de nourriture produite est suffisante pour nourrir la population entière. Mais elle n’est pas pour (...)
Entretien avec Olivier De Schutter La faim, toujours. Et à des niveaux jamais atteints : sous l’effet de la crise économique, la barre du milliard de personnes souffrant de sous-alimentation a été franchie en 2009. Une situation à laquelle le Sommet mondial sur la sécurité alimentaire, organisé à Rome du lundi 16 au mercredi 18 novembre sous l’égide de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), tentera – une nouvelle fois – d’apporter des éléments de réponse. Le Belge Olivier de Schutter, rapporteur des Nations unies pour le droit à l’alimentation depuis 2008, (...)
Une réalisation de Santiago Bertolino et Steve Patry Moussa Tchangari intervient aux Journées alternatives 2009, dans un Panel intitulé "Mobiliser le Nord comme le Sud pour une politique alimentaire juste : priorité aux paysans ! ", le 10 octobre à 11h15 à l’UQAM, local DS-R515
Le mouvement altermondialiste est confronté à la crise de la mondialisation capitaliste néo-libérale. Le système dominant est confronté à une triple crise : la crise écologique mondiale qui est devenue patente ; la crise du néolibéralisme et la crise géopolitique avec la fin de l’hégémonie des Etats-Unis. Il s’agit d’une crise structurelle : économique et sociale ; écologique ; géopolitique ; politique et idéologique. Pour « sortir » de cette crise, ce système blessé s’expose et nous expose à de nouveaux dangers. De façon très évidente, le premier danger concerne les guerres car les risques de guerre (...)

Face à la crise financière qui affecte l’ensemble de l’économie mondiale et se combine avec une crise alimentaire, énergétique et climatique, pour déboucher sur un désastre social et humanitaire, diverses réactions se profilent à l’horizon. Certains proposent de punir et de changer les acteurs (les "voleurs de poules", comme dit Michel Camdessus, l’ancien directeur du FMI) pour continuer comme avant. D’autres soulignent la nécessité de réguler le système, mais sans changer les paramètres, comme George Soros. Enfin il y a ceux qui estiment que c’est la logique du système économique contemporain qui est en jeu et qu’il s’agit de trouver des alternatives.

La crise alimentaire de 2008 a relancé le débat sur les biotechnologies, censées accroître la productivité de l’agriculture africaine. Mais, comme leurs homologues altermondialistes occidentaux, les paysans du continent noir se méfient des conséquences sanitaires et sociales des organismes génétiquement modifiés. Le semencier américain Monsanto a donc décidé d’employer les grands moyens pour les imposer, avec l’aide du président burkinabé Blaise Compaoré. La résistance s’organise.

Le secrétaire exécutif de la Plate-forme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (PAPDA), Camille Chalmers, appelle la communauté internationale à changer sa politique de coopération avec Haïti, durement frappée en été dernier par des catastrophes naturelles.

Thèmes

Je m’abonne

Recevez le bulletin mensuel gratuitement par courriel !

Je soutiens

Votre soutien permet à Alternatives de réaliser des projets en appui aux mouvements sociaux à travers le monde et à construire de véritables démocraties participatives. L’autonomie financière et politique d’Alternatives repose sur la générosité de gens comme vous.

Je contribue

Vous pouvez :

  • Soumettre des articles ;
  • Venir à nos réunions mensuelles, où nous faisons la révision de la dernière édition et planifions la prochaine édition ;
  • Travailler comme rédacteur, correcteur, traducteur, bénévole.

514 982-6606
jda@alternatives.ca