COVID-19

Selon le psychiatre auteur de cette tribune, une approche démocratique de la pandémie est possible. Dans sa vision, tous resteraient égaux devant la médecine et leurs doutes ne seraient pas méprisés. En revanche, l’enrichissement de l’industrie pharmaceutique et l’emploi de l’argent public seraient scrutés, et mis en balance avec l’urgence climatique.

Depuis son déclenchement fin 2019, la pandémie de Covid-19 a donné lieu à une gestion d’apparence désordonnée, voire chaotique, de la part de l’ensemble des gouvernements, quelles qu’aient été leurs options, d’ailleurs changeantes, en la matière. Cette allure est généralement mise sur le compte, selon le cas, de leur inexpérience, de leur amateurisme, de leur imprévoyance, de leur incurie voire de leur cynisme, tous facteurs qui se sont en effet conjugués à des degrés divers la plupart du temps. Cependant, la généralité même de cette situation conduit à soupçonner la présence de facteurs plus (...)


Épisode 2. Féministes Pluriel·les est notre nouveau balado créé et animé en collectif qui aborde une diversité de récits, de savoirs et de solidarités autour des luttes, des actions et des approches féministes et intersectionnelles.


Épisode 1. Féministes Pluriel·les est notre nouveau balado créé et animé en collectif qui aborde une diversité de récits, de savoirs et de solidarités autour des luttes, des actions et des approches féministes et intersectionnelles.

Boaventura de Sousa Santos analyse dans cet article la situation de révolte populaire, mais aussi de répression (avec plusieurs dizaines de morts) et de militarisation que vit la Colombie depuis le 28 avril dernier. Une répression qui s’est encore accrue depuis la rédaction de cet article. Cali, la troisième ville du pays, est devenue l’épicentre de la confrontation de classe dans le pays. Les organisations sociales ont déjà appelé à une nouvelle journée de mobilisation, le mercredi 12 mai 2021.

L’artiste brésilienne Usha Velasco a publié sur Instagram sa nouvelle création artistique intitulée « Doente de Brasil » (Être malade à cause du Brésil). Sur l’un de ses collages, on peut lire « eu não aguento mais » (je n’en peux plus) à côté d’un fragment du drapeau d’un Brésil qui semble vidé de ses couleurs et de son sens, d’autant plus en ces temps de pandémie-génocide dont le Brésil subit les ravages. Il s’agit d’une création qui nous captive et nous incite à réfléchir sur ce qui se passe au Brésil : au milieu du nombre démesuré de morts dû à la Covid-19, le bolsonarisme et ses projets politiques (...)

La Covid-19 nous a plongés dans une fatigue collective.

À l’ère du travail et des études en ligne, plusieurs femmes semblent accorder de moins en moins d’importance à leur apparence physique : talons hauts, pantalons serrés, bijoux, soutiens-gorge, maquillage et épilation ont été remplacés par des alternatives plus confortables ou ont carrément été abandonnés. Il est désormais fréquent de passer la journée en pyjama ou alors en tenue décontractée, en pantoufles, avec les cheveux attachés ou laissés au naturel, avec peu ou pas de maquillage, la poitrine affranchie de toute contrainte et les poils... libres de pousser. La pandémie aura (...)
La crise du coronavirus a rendu visible et consciente une rupture majeure, intervenue déjà depuis plusieurs décennies et que nul ne voulait considérer ni a fortiori admettre : la décolonisation, puis la chute du mur de Berlin, et surtout les progrès de la mondialisation, des échanges, des transports et des communications avaient conduit à une mutation profonde de l’idée même de sécurité. La vieille idée, souvent obsessionnelle, de sécurité nationale s’effaçait progressivement pour laisser la place à la sécurité globale. Gouvernants et gouvernés avaient du mal à voir cette réalité en face, tant (...)

Tout laisse à penser que le Brésil dépassera sous peu le nombre de morts enregistré aux États-Unis, à cause du je-m’en-foutisme du gouvernement de Bolsonaro. La situation s’est aggravée, les hôpitaux manquent terriblement d’oxygène et de lits. Bolsonaro est atteint de thanatomanie, une tendance pathologique à jouir de la mort d’autrui.


Dans la série Déconfinons les esprits, nos auditeurs·trices ont la parole. On les écoute nous raconter leurs idées et leurs espoirs sur notre monde post-pandémique, imaginer « l’après ». Une messagerie vocale internationale sur la période exceptionnelle que nous vivons !

L’apparition de l’épidémie de la COVID-19 à Wuhan en Chine, puis sa transformation en pandémie, a transformé les pratiques de relations sociales à travers des États et territoires où vivent peuples, citoyens et sujets. De pareils phénomènes sanitaires circonscrits dans certains pays d’Afrique ont déjà produit ses effets dévastateurs, comme la flambée d’Ebola, ou en Haïti qui a été gravement affectée par l’épidémie du choléra ayant modifié complètement les habitudes de l’utilisation et la consommation de l’eau dans ce pays. En Haïti, la COVID-19, causée par le virus du SRAS-CoV-2, aurait pu enclencher un (...)
Chaque soir pendant l’épidémie de la COVID-19 et en particulier durant les premières semaines de confinement, des représentants très appliqués du ministère de la Santé, des journalistes des chaînes d’info en continu ont égrené le nombre de décès provoqués par le virus en France et ailleurs dans le monde. Le 23 mai, le nombre de ces décès était de 338 249 à l’échelle mondiale soit à peu près 0,005% de la population. Si on compare cette comptabilité macabre à d’autres, celle des guerres et autres maux bien plus meurtriers, qui trouvent leurs sources dans les ambitions et désirs de puissance de quelques (...)
Même si et surtout si la crise globale provoquée par la pandémie de Covid-19 devait finalement se solder par un retour au statu quo ante, ce qui pour l’instant n’est pas certain, elle nous aura livré des enseignements quant aux nécessités (impératifs et urgences) et quant aux possibilités (potentialités et opportunités) recelées par le stade actuel de développement du mode de production capitaliste. Des enseignements qui doivent nourrir la réflexion critique des forces sociales qui disposent encore des moyens d’ouvrir d’autres voies, dont celle pouvant mener vers son dépassement (...)

Avec plus d’un million et demi de cas et plus de 100 000 décès recensés, les États-Unis paient un lourd tribut à la COVID-19. Mais la crise sanitaire révèle surtout un pays miné par les inégalités, profondément ségrégué, où le rêve américain ne semble plus qu’un lointain souvenir. Et si la première puissance mondiale entrait dans une phase d’appauvrissement généralisé sans précédent ?

La liberté de presse se porte de moins en moins bien à l’échelle de la planète selon les derniers classements de Reporters sans frontières (RSF). Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette dégradation généralisée. À l’ère de la COVID-19, les lois dites « anti-désinformation » semblent jouer un rôle important. Les scores diffusés annuellement par RSF résultent de questionnaires remplis par des experts concernant 180 pays. Des questions comme : « La presse écrite dispose-t-elle de moyens d’impression et de diffusion adéquats et abordables ? » et « Globalement, les médias sont-ils libres de faire (...)

Le rôle des révolutionnaires du monde numérique est de tout remettre en question, sauf l’institution centrale de la vie moderne qu’est le marché.

Le gouvernement de Bolsonaro encourage les grands propriétaires terriens et les compagnies minières à piller les ressources des terres indigènes. Aujourd’hui, les populations autochtones du Brésil doivent en plus affronter l’épidémie. Elles comptent sur le travail de leurs élues et représentants communautaires sur le terrain.

Il y a à peine quarante jours, nous étions au bord d’un soulèvement transféministe décolonial, qui a été stoppé net par la crise du Covid-19. Le monde capitaliste s’est arrêté, nous laissant une formidable opportunité de métamorphose politique et sociale, telle que l’enseigne le chamanisme amérindien.

La Tunisie se prépare au déconfinement avec un système social à bout de souffle. Certes le gouvernement a réussi à contenir l’épidémie et ses conséquences avec des mesures d’urgence. Mais les infrastructures publiques et de santé sont fragilisées par la politique menée sous Ben Ali, particulièrement dans les régions de l’intérieur et les quartiers populaires. Face aux inégalités sociales comme territoriales, un nouveau mouvement de contestation pourrait voir le jour.

La COVID-19 n’ a pas d’idéologie, de couleur politique ni de dogme en matière d’économie ou de finance, invisible la maladie parcourt la fourmilière humaine et bouleverse tout sur son passage. Elle met les usines à l’arrêt, ferme les aéroports, sème l’émoi chez ceux qui prétendent diriger le monde et confine à domicile une large partie des forces vives de la planète. 
Les caissières de grandes surfaces, les livreurs et les soignants des hôpitaux publics deviennent héros de la nation et l’on découvre qu’il aurait été plus facile à la « première puissance économique mondiale » d’envoyer un porte-avion (...)
Il est étonnant de voir la fermeté avec laquelle ont été prises les diverses mesures d’urgence sanitaire. En l’espace de quelques jours, le Québec s’est complètement transformé. Toutes ces mesures donnent son sens au mot « urgence ». Qui aurait pu dire, la veille du 12 mars, journée de la première intervention publique de François Legault sur le coronavirus, que le Québec en entier serait « sur pause » quelques jours plus tard ? Et que, malgré les sacrifices qui en découlent, ces mesures obtiendraient un appui massif de la population ? Tout cela alors que les effets négatifs du grand confinement (...)

Sans statut légal depuis 2018, Abdoul* vit dans une peur et une instabilité constantes. Avec l’arrivée de la pandémie de COVID-19 et en l’absence d’appui financier du gouvernement, sa précarité prend aujourd’hui une ampleur critique.

Le philosophe allemand d’origine sud-coréenne Byung-Chul Han met en garde les Européens qui saluent les stratégies numériques mises en place par des pays asiatiques pour lutter contre la maladie. Le prix à payer est souvent exorbitant. Le virus n’a pas fait ralentir le capitalisme, mais il l’a mis en sommeil. L’Europe adoptera-t-elle un régime de surveillance numérique permanente à la chinoise ?

Lorsque j’essaie d’interpréter, de comprendre et d’analyser le flux quotidien des informations, j’ai tendance à situer ce qui se passe dans le contexte de deux modèles distincts, mais qui s’entrecroisent du fonctionnement du capitalisme. Le premier niveau est une cartographie des contradictions internes de la circulation et de l’accumulation du capital alors que la valeur monétaire circule à la recherche de profit à travers les différents « moments » (comme l’appelle Marx) de production, réalisation (consommation), distribution et réinvestissement. Il s’agit d’un modèle de l’économie capitaliste (...)

Les révoltes paysannes consécutives à la peste du 14e siècle ont mis un terme à l’ère féodale. Le capitalisme subira-t-il le même sort dans l’après-COVID 19 ?

La situation Une pandémie est par définition une question mondiale, une question globale. Cette pandémie n’est pas la première, y compris dans la période récente. Comment expliquer, alors même que le nombre de décès est relativement faible par rapport aux autres causes de la mortalité des sociétés, l’effet de stupeur qu’elle provoque et qui se traduit par un fait à peine croyable : un tiers de la population mondiale est confiné et toutes les activités habituelles sont suspendues, en attente indéterminée. Certes les épidémies bouleversent les situations, elles rappellent la fragilité de la (...)

Le virus nous communise, car nous devons faire front ensemble, même si cela passe par l’isolement de chacun. L’occasion d’éprouver vraiment notre communauté.

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