Algérie

« N’offrez pas de fleurs, le 08 Mars n’est pas la Saint-Valentin », gronde une bannière brandie par une manifestante qui paradait, hier, dans les rues d’Alger. Sur d’autres pancartes, on peut lire ce même message : « On n’est pas venues faire la fête, on est venues pour que vous partiez ». Comme en écho à ce slogan, la foule, composée essentiellement de femmes, des femmes de tout âge et de toute condition, scandait : « Ma djinache nahtaflou ya issaba, djina bach tarahlou ya îssaba ! » (On n’est pas venus faire la fête, on est venus pour vous obliger à partir). On l’aura compris : ce 8 mars 2020 a (...)
Le Hirak algérien, la révolution soudanaise, les immenses manifestations de Honk Kong, nous racontent, chacun et chacune à leur manière, au delà de leurs contextualisations distinctes et de leurs particularités, le même air totalement nouveau, chargé d’espérance radicale, et par leur simultanéité nous font apparaître, un autre rapport au pouvoir et au politique. Ils semblent avoir tiré les leçons des moments de l’occupation des places (Occupy street, etc ) et des printemps arabes. Nous abordons ici, uniquement el Hirak algérien. A différents échelles et degrés, on relève cinq marqueurs (...)

Les Arabes ne sont pas las de réclamer leurs droits humains et politiques fondamentaux. L’Algérie et le Soudan sont en train de briser ce mythe.

Un entretien avec Omar Benderra (membre de Algeria-Watch) paru d’abord sur le site de Algeria-Watch. Qu’est-ce qui explique la formidable mobilisation des Algériens ce 22 février dans plusieurs villes du pays, alors que personne ne sait qui a appelé à la marche ? Cela ressemble, toutes proportions gardées, aux événements d’octobre 1988. On savait qu’il allait se passer quelque chose, mais on ne savait pas d’où ça venait. Interpréter les intentions d’un système politique hermétique, violent et cynique, qui pratique depuis toujours une forme d’endogamie régressive au sommet de structures (...)
Publié d’abord sur le site de Algeria Watch Le 11 janvier 2019 marque le vingt-septième anniversaire du coup d’État militaire perpétré contre la démocratie en Algérie. Cet attentat contre le droit et la souveraineté du peuple a plongé le pays dans des abîmes d’atrocités, dont le spectre hante toujours aujourd’hui la société toute entière. La plaie ouverte par le putsch de janvier 1992 reste purulente. Vingt-sept ans après cette rupture sanglante, le régime, sans autre substance que la force brutale, fonctionne toujours sur le mode du mépris du peuple. Loin d’être « mystérieuse » ou masquée par un (...)

Depuis plusieurs mois maintenant, l’Algérie connaît une recrudescence des mouvements sociaux. Ces mouvements revendiquent la réduction des inégalités économiques et sociales, une meilleure organisation des professions, des conditions de vie et de travail plus humaines, et notamment un accès plus juste à divers besoins en termes de santé, d’éducation, d’emploi ou de logement.

C’était il y a soixante ans … Il y a soixante ans le peuple algérien déclenchait sa révolution, l’une des plus belles de l’histoire de l’Humanité. A l’issue d’une guerre de libération de sept ans et demi il se débarrassait du régime colonial abject qu’il avait subi durant 132 années. Durant cette longue période, la France avait utilisé tous les moyens militaires, politiques et juridiques pour le dépouiller de sa terre, de ses richesses du sol et du sous-sol, de sa langue, de ses traditions, de son identité, pour effacer son passé glorieux et pour falsifier son histoire ; ceux qui ont vécu cette (...)
Maghreb-Machrek « Tous les pays dans lesquels on assiste à ces actes, sont des pays à majorité musulmane sunnite » Il y a quelques jours, on a pu assister à deux nouvelles immolations par le feu en Algérie . Depuis le geste protestataire catalyseur de Mohamed Bouazizi, on dénombre en Algérie une dizaine d’actes similaires. Un phénomène récent qui touche le monde arabo-musulmans et notamment sunnite. Explications et analyse du phénomène du directeur de recherche sur l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à la Fondation pour les Relations internationales et le Dialogue extérieur (FRIDE), à (...)
Certains la considèrent comme « le début de quelque chose » ; d’autres n’y voient qu’une « vaine agitation ». La journée du 12 février a vu la mobilisation de quelque trois mille personnes dans les rues d’Alger, venues exiger le départ du régime au pouvoir. A ce chiffre, avancé par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), s’opposait l’impressionnant dispositif de sécurité déployé pour empêcher la marche : environ trente mille policiers ont quadrillé la capitale. La CNCD a été créée après les manifestations du 5 au 14 janvier, pour en prolonger la dynamique de manière (...)
Alors que les relations entre le HCR et le Front Polisario sont au plus bas, un crime odieux a été perpétré , dans les camps de Tindouf . Une affaire de mœurs qui est devenu une affaire d’Etat. Un viol collectif à été commis récemment à l’encontre d’une fonctionnaire algérienne du Haut Commissariat pour les Réfugiés, Mme Rahmouna Dahousse. En ce début d’année 2010, la criminalité semble avoir effectué un bond au sein même des camps de Tindouf . Et suite à ce fait, une question s’impose : faut-il voir une quelle conque concomitance curieuse entre le viol de la fonctionnaire et le bras de fer que se (...)

Même si la guerre civile est terminée, l’Algérie n’arrive pas à tourner la page de ce conflit qui a fait 200 000 morts à la suite de l’annulation de la victoire des islamistes aux élections de 1991. Au mois d’août encore, 134 personnes ont été tuées dont une quarantaine d’islamistes du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).

Un pays riche peuplé de pauvres. Deuxième pays de l’Afrique par sa taille, troisième par son économie, l’Algérie regorge de pétrole (4e exportateur mondial) et de gaz (9e). Mais ces ressources fournissent toujours 98 % des revenus d’exportation. Le reste de l’économie peine à décoller. Région à vocation agricole sous la colonisation, l’Algérie a voulu se développer à marche forcée dans les années 1970, sur le modèle soviétique. Grâce à l’argent du pétrole, de gigantesques usines ont été bâties en même temps qu’étaient nationalisées les terres agricoles. L’expérience a vite tourné au fiasco. Mais la (...)

En collaboration avec le FMAS et les partenaires d’AlterInter, Alternatives appuie la mise en place du Portail Internet E-Joussour.net pour contribuer à la participation accrue des mouvements sociaux des régions Maghreb/Machrek lesquels proposent des analyses et alternatives citoyennes sur les phénomènes politiques qui les concernent.

Le romancier Yasmina Khadra, ex-officier de l’armée algérienne, vit aujourd’hui à Aix-en-Provences et a dévoilé il y a cinq ans sa véritable identité : Mohammed Moulessehoul ; tout en continuant d’écrire sous le nom de sa femme, par respect et reconnaissance, dit-il, envers celle qui l’a toujours soutenu. Soulignant, avec insistance, que ce n’est pas rien pour un Arabe. Son dernier roman, L’attentat, est déjà un best-seller, et vient de remporter le prix Renaudot. Yasmina Khadra était de passage à Montréal dans le cadre du Salon du livre. Alternatives l’a rencontré.

En 1999, l’auteur algérien Boualem Sansal nous avait offert le magnifique et troublant Serment des barbares. Voilà qu’il récidive avec Harraga, quatrième roman publié chez Gallimard. Cette fois c’est dans la peau d’une femme, celle de Laima, que se glisse le narrateur. Une femme libre, pédiatre, célibataire vivant seule à Alger et qui a fait de sa solitude son rempart, sa meilleure amie, son antre de quiétude, où les rêves peuvent venir l’habiter. Une femme libre et seule de surcroît, quoi de pire dans ce monde machiste ou règne l’obscurantisme des intégristes religieux ? Harraga est inspiré (...)

Bagdad, en février 1955 : l’Irak, Etat alors client des Britanniques, et la Turquie, alliée des Américains, ont signé un Pacte bientôt élargi à l’Iran (où la CIA avait fait tomber le progressiste Mossadegh), au Pakistan, et à ses architectes, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.

Un homme - un père - se souvient de son enfance en Algérie, de son propre père, alors qu’il fait un voyage en autocar, parcourant le chemin qui le sépare de son fils. Un voyage dans l’intimité d’un homme qui se sent toujours étranger en France, et surtout, douloureusement étranger à son propre fils. Voici un récit qui se lit tout d’un souffle. Des mots et des phrases d’une rare puissance évocatrice. Une charge émotive qui emporte le lecteur là où il ne veut peut-être pas aller. On ne peut davantage en dire sur ce livre, qui se vit plus qu’il ne se (...)

Rachid Djaïdani, rejeton des banlieues françaises, d’origine algéro-soudanaise, avait offert en 1999 un court roman arrache cœur, comme un coup de poing en pleine figure, Boumkoeur. Sorti de nulle part, le petit beur, on ne l’attendait pas. Surpris au détour, libraires, lecteurs et critiques du Paris littéraire ont tous dû admettre qu’ils avaient été mis K.-O. par le jeune boxeur improvisé écrivain, et qui joue aussi les comédiens.

Les sans statut algériens et plusieurs regroupements demandent à Québec de trouver des solutions réalistes pour les régulariser au lieu de les déporter

« Dans les pays du Maghreb, la "nuit afghane" désigne un moment de terreur absolue », nous apprend la lecture de la quatrième de couverture de Nuit afghane.

L’Algérie subit une « sale guerre » depuis plus de 10 ans. On sait maintenant que plusieurs massacres sont perpétrés par des autorités et non des islamistes. Cela n’a pas empêché le gouvernement canadien de rétablir les renvois en Algérie.

En mars, Nasséra Dutour était au Québec pour une tournée de conférences dans le but de lever le voile sur une réalité douloureuse et longtemps taboue : celle des disparus algériens, dans une « sale guerre » qui tous les jours apporte son lot de morts.

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